Gal Gadot nie avoir refusé de remettre un prix au film palestino-israélien
L'actrice israélienne se retrouve au cœur d'une polémique suite à la victoire du documentaire "No Other Land" aux Oscars


L'équipe de Gal Gadot a démenti lundi les rumeurs selon lesquelles l'actrice israélienne aurait refusé de remettre l'Oscar du meilleur film documentaire au film palestino-israélien "No Other Land" (Ain Eretz Acheret). Selon un communiqué transmis au Daily Mail britannique, ces allégations sont "totalement fausses" et l'actrice "n'avait jamais été prévue" pour présenter cette catégorie. La star hollywoodienne a bien participé à la 97e cérémonie des Oscars, mais uniquement pour remettre le prix des meilleurs effets visuels aux côtés de Rachel Zegler, sa partenaire dans le prochain film "Blanche-Neige". Le prix du meilleur documentaire a finalement été présenté par Selina Gomez et Samuel L. Jackson.
"No Other Land", réalisé collectivement par des cinéastes palestiniens et israéliens, dont Yuval Abraham et Basel Adra, documente sur cinq ans la lutte des habitants de Masafer Yatta, au sud d'Hébron, contre les démolitions de maisons pour des activités militaires israéliennes.
Lors de son discours de remerciement, Basel Adra a déclaré : "Je suis devenu père il y a un mois, et j'espère que ma fille n'aura pas à vivre la vie que je vis maintenant, toujours anxieux, craignant les démolitions, la violence des colons et la menace d'expulsion forcée sous l'occupation israélienne."
Son co-réalisateur Yuval Abraham a ajouté : "Nous avons créé ce film ensemble, Palestiniens et Israéliens, car ensemble nos voix sont plus fortes. Quand je regarde Basel, je vois mon frère, mais nous ne sommes pas égaux. Nous vivons sous un régime où je bénéficie de libertés sous loi civile, tandis qu'il est gouverné par des lois militaires."
Suite à cette victoire, le ministre israélien de la Culture Miki Zohar a appelé les institutions culturelles du pays à ne pas diffuser le film, le qualifiant "d'outil de propagande anti-israélien". L'Association pour les droits civils en Israël a protesté, soulignant que le ministre n'avait pas l'autorité pour interférer dans le contenu présenté par les institutions culturelles.
Malgré cette controverse, le documentaire reste accessible gratuitement sur le site d'information israélien "Sicha Mekomit" (Conversation Locale).