Israël : pour Smotrich, l'abaissement de la perspective de crédit de Moody's n'est pas "un grand drame"

Le ministre des Finances estime que le communiqué de l'agence de notation met en valeur la vitalité de l'économie israélienne
Le ministre israélien des Finances Betsalel Smotrich a réagi dimanche matin à la décision de l'agence d'évaluation financière américaine Moody's d'abaisser la perspective de crédit d’Israël de "positive" à "stable". "Je prends au sérieux l'avis de la société de notation Moody's. Mais il faut savoir que ce n'est pas non plus un grand drame. Ceux qui lisent leur analyse opinion voient la confiance dans l'économie israélienne", a-t-il affirmé lors de la présentation du budget de l'État pour une deuxième et une troisième lecture en Commission des finances.
"Je ne pense pas que les économistes soient de grands experts en droit constitutionnel. Je ne pense pas qu'il y aura des dommages à l'économie, mais s'il y en a, cela est principalement lié aux campagnes de protestation négatives conçues pour générer un sentiment négatif sur la réforme judiciaire", a-t-il ajouté.
"Nous sommes à un carrefour où il est difficile d'évaluer où cela va. Il y a toutes sortes de prédictions, mais nous sommes bien dans cette crise mondiale. Et notre principal objectif est d'en sortir le premier", a souligné Betsalel Smotrich. "L'objectif est de lutter contre l'inflation et de la ramener à un faible taux le plus rapidement possible. La hausse des taux d'intérêt est très difficile et douloureuse pour de nombreux citoyens israéliens", a ajouté le ministre.

Betsalel Smotrich s'est dit résolu à faire face au manque de logements dans le pays. "La demande est grande et nous devons y répondre. Cela sera possible en supprimant les barrières de planification et de commercialisation. Il est possible de maintenir le rythme des mises en chantier de 70 000 appartements par année", a-t-il estimé.
Le ministre s'est également fixé comme objectif de réduire le coût de la vie dans le pays. "Nous sommes toujours plus chers que les pays du monde auxquels nous voulons ressembler. Je suis de droite sur le plan économique et je suis pour une intervention minimale du gouvernement qui ciblerait uniquement les secteurs où le marché est défaillant", a-t-il conclu.