Carrefour en Israël : le groupe interpellé par des associations pro-palestiniennes
Un des actionnaires a estimé que l'arrivée de Carrefour en Israël pouvait rendre l'entreprise "complice" d'une "politique de colonisation illégale"
La direction des magasins Carrefour a été interpellée vendredi par un actionnaire sur l'arrivée récente du distributeur en Israël via un partenariat avec le groupe israélien Electra Consumer Products et sa filiale Yenot Bitan. Lors de l’Assemblée générale des actionnaires du groupe, un des participants a estimé que l’implantation de Carrefour dans l’Etat hébreu était susceptible à ses yeux de rendre l'entreprise "complice" d'une "politique de colonisation illégale des territoires palestiniens".
Plusieurs associations pro-palestiniennes avaient appelé à un rassemblement à l’entrée de la salle où se tenait l’Assemblée générale afin de mettre la pression sur la direction de Carrefour et de protester contre son arrivée en Israël.
Laurent Vallée, secrétaire général du groupe, a répondu qu'"aucun magasin Carrefour ne sera présent dans les territoires évoqués", et qu'"il n'y a pas de complicité, nous veillons sur ce point à prévenir tout risque" en la matière.
Carrefour est devenu, au début du mois, le premier distributeur étranger dans l’Etat hébreu avec l’ouverture de 50 magasins dans le pays. Lors de l’inauguration d’un hypermarché dans la banlieue de Tel Aviv, Alexandre Bompard, PDG du groupe Carrefour a déclaré : "C’est un très grand jour pour Carrefour (…) nous savons que les attentes vis-à-vis de Carrefour Israël sont élevées, et nous voulons être à la hauteur de ces attentes". De son côté, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a salué l’arrivée du groupe comme "une excellente nouvelle pour les citoyens d’Israël", avec l'espoir qu'elle permette d'aider à faire baisser les prix de l'alimentation.