Washington maintient des droits de douane de 15 % sur les exportations israéliennes
Le taux de 15 % sera maintenu, malgré de larges exemptions sectorielles destinées à préserver la compétitivité d’Israël.


L’administration Trump a accepté d’accorder à Israël plusieurs allégements tarifaires ciblés, tout en refusant d’abaisser le taux général des droits de douane au niveau réclamé par Jérusalem. Selon des responsables israéliens, le compromis en cours de finalisation fixe le tarif global sur les exportations israéliennes vers les États-Unis à 15 %, contre 17 % initialement envisagés, mais au-dessus du seuil de 10 % que souhaitait Israël.
L’accord, qui doit être officiellement annoncé par le secrétaire américain au Commerce d’ici la fin du mois, prévoit toutefois des exemptions de droits pour des centaines de produits israéliens. Ces concessions concernent notamment des secteurs stratégiques tels que les composants aéronautiques et automobiles, les métaux, les semi-conducteurs et les médicaments génériques, bien que certaines décisions restent en attente.
Les négociateurs israéliens avaient plaidé pour une réduction plus marquée afin de préserver la compétitivité des exportateurs nationaux. Avant l’instauration de ces mesures, Israël bénéficiait d’un accord de libre-échange quasi intégral avec Washington, situation devenue plus rare hors du continent américain. Un haut responsable économique israélien estime que la Maison Blanche souhaite appliquer un taux uniforme de 15 %, tout en se réservant de futures concessions dans le cadre d’un accord régional plus large.
Dans ce contexte, les États-Unis prévoient de publier une annexe tarifaire listant environ 150 catégories de produits susceptibles de bénéficier d’exemptions négociées. Israël devrait figurer parmi les pays bénéficiaires, avec un nombre d’exemptions supérieur à celui obtenu par la plupart des États européens.
Si les autorités israéliennes se félicitent de ces avancées, elles continuent d’afficher un objectif à long terme : ramener le tarif général à 10 %, puis à terme à zéro. Elles espèrent que d’éventuels progrès diplomatiques régionaux permettront d’atteindre une libéralisation commerciale plus complète, susceptible de renforcer durablement l’économie israélienne.