Elie sans interdit: "Islamisme: si la République ne se ressaisit pas, nous sommes morts" (I. Rioufol)
"La succession des récents attentats peut provoquer un sursaut au sein de l’appareil politique"


Elie Chouraqui a longuement évoqué dimanche soir la question de l’islamisme en France après l’assassinat du professeur Samuel Paty par un jihadiste la semaine dernière, avec ses invités dans l’émission Elie sans interdit sur i24NEWS.
Nathalie Saint-Cricq, responsable du service politique de France 2, a estimé que si la réponse institutionnelle à l’attentat a pu sembler ”un peu faible”, la réaction d’Emmanuel Macron laisse présager que ”ça va bouger”.
Pour la journaliste, bien qu'il y ait eu ”un aveuglement coupable pendant des années", la succession des récents attentats peut provoquer ”un sursaut” au sein de l’appareil politique.
Elle a également souligné que les femmes musulmanes sont les "premières victimes de l’islam totalitaire", et que le sursaut pourrait venir d’elles.
De son côté, l’éditorialiste Christophe Barbier a fustigé la lenteur du droit, responsable, selon lui, de la lenteur des changements, ”même quand il s’agit de mener la guerre à un ennemi”.
”Le droit est une grandeur et un boulet (…) Quand le droit est défaillant pour dissoudre une association ou pour lutter contre ce qu’il se passe sur les réseaux sociaux, il faut changer le droit, mais c’est long et compliqué”, a-t-il regretté.
Le journaliste a milité pour une organisation et une mobilisation de la communauté musulmane en France.
”Ils sont les premières victimes, les premiers à être pris en otage en France de l’islamisme. Pour les sortir de là : il faut organiser cette religion en France et créer un organe avec qui on peut discuter”, a-t-il professé.
Il a par ailleurs rappelé que, historiquement, ce sont l'Église et le Parti communiste qui prenaient le rôle d’intégrer les immigrés en France, expliquant que tout cela n’existait plus aujourd’hui.
Le journaliste du Figaro, Ivan Rioufol, a quant à lui dénoncé ”les problèmes de la souveraineté législative sujette aux oukases des institutions européennes”.
Selon lui, l’Etat de droit profite aujourd’hui ”à nos ennemis”.
”Il faut analyser pourquoi nous vivons ce cauchemar (…) et cela vient questionner notre propre idéologie, notre propre renoncement qui fait que depuis 30 ans, nous nous détestons nous-mêmes”, a-t-il expliqué.
”Nous avons creusons un trou béant dans notre propre culture, et l’islam conquérant s’y est introduit avec ses mœurs, ses oukases et ses appels au meurtre”, a-t-il ajouté.
Rappelant qu’un récent sondage montrait que 74% des musulmans de moins de 25 ans se disent plus musulmans que français, il s’est désolé que la République ait abandonné son rôle d’intégration.
”Si la République ne se ressaisit pas, nous somme morts”, s’est-il alarmé.