Commémoration de l'attentat de Nice: l'Etat ne cédera jamais "à la barbarie", promet Jean Castex
"Il n'y a pas d'autre voie que la plus grande fermeté contre ces agissements"
"Le 14 juillet 2016 à Nice, c'est la République qui a été visée": le Premier ministre Jean Castex a réaffirmé mercredi la volonté de la France de ne jamais "céder à la barbarie" lors d'un hommage aux victimes de l'attentat de 2016.
"Le terroriste a voulu souiller l'une des dates symboliques de l'Histoire de notre nation (...), notre fête nationale, ce 14 juillet que résume la devise de notre République, liberté, égalité, fraternité. Trois mots qui forment comme un rempart contre le fanatisme", a expliqué le chef du gouvernement.
A travers l'attentat de Nice, c'est "la liberté d'aller et venir (...), une certaine forme de civilisation qui ont été visées", a-t-il ajouté en réaffirmant la volonté de la République de ne jamais rien céder "à ceux qui veulent semer le ferment de la division, de la haine et de la violence".
"Voilà pourquoi la France s'engage sur tous les terrains et participe activement aux coalitions militaires internationales qui luttent contre toutes les têtes de l'hydre islamiste. Il n'y a pas d'autre voie que la plus grande fermeté contre ces agissements. Nous le devons aux victimes de Nice", a-t-il expliqué.
Le 14 juillet 2016, environ 30.000 personnes s'étaient rassemblées sur la célèbre Promenade des Anglais pour le populaire feu d'artifice de la Fête nationale.
C'est dans cette foule que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un trentenaire tunisien demeurant à Nice, avait foncé au volant d'un camion de 19 tonnes, fauchant des dizaines de personnes pendant deux minutes, avant que la police ne l'abatte.
L'attaque avait été revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique, qui contrôlait alors des territoires en Irak et en Syrie et menait des attentats meurtriers dans plusieurs pays du monde, même si l'enquête n'a confirmé aucune connexion entre l'organisation ultraradicale et son auteur.
Plusieurs ministres ont participé à la cérémonie au côté du maire de Nice Christian Estrosi et devant quelque 400 personnes, pour la plupart victimes et familles endeuillées par l'attentat, rassemblées dans les jardins de la villa Masséna, près de la Promenade des Anglais, où les photos des 86 personnes tuées avaient été déposées.