Israël condamne le dernier essai nucléaire de la Corée du Nord

Israël a condamné lundi le sixième essai nucléaire par Pyongyang dimanche, le plus puissant à ce jour.

"Cet essai ne fait que confirmer la stratégie de provocation de la Corée", a dénoncé Jérusalem, et appelle Pyongyang "à se conformer à toutes les résolutions du Conseil de sécurité sur la question et à s'abstenir de tester et développer des armes de destruction massive et ses moyens de livraison".

"La réponse de la communauté internationale doit être suffisamment forte pour empêcher d'autres pays (comme l'Iran ndlr) de suivre le même chemin (que la Corée ndlr)."

L'ancien directeur des renseignements militaires israéliens, Amos Yadlin, a soutenu dimanche l'idée d'une "attaque préventive" américaine contre la Corée du Nord afin de détruire sa capacité nucléaire.

"Trump doit procéder à une frappe préventive", a affirmé M. Yadlin lors dans une interview accordée à une radio israélienne, en insistant sur l'importance des "renseignements fiables".

Mais selon M. Yadlin, "l'option militaire s'avère très problématique", compte tenu des préoccupations existantes des alliés américains dans la région.

"La Corée du Sud et le Japon comprennent le prix qu'ils peuvent payer après une frappe préventive et retiennent donc les États-Unis", a-t-il expliqué.

"Contrairement à Séoul et Tokyo, les alliés américains comme l'Arabie saoudite et Israël encouragent les États-Unis à agir contre l'Iran", un pays qui n'a pas encore acquis d'armes nucléaires," a-t-il conclu.

Plus tôt ce lundi, Séoul a prévenu que la Corée du Nord semble préparer un nouveau tir de missile balistique. Des signes que le Nord "prépare un nouveau tir de missile balistique sont détectés avec constance depuis le test de dimanche", a averti le ministère sud-coréen de la Défense.

Séoul et Washington vont déployer en Corée du Sud davantage de lance-missiles Thaad (Terminal High-Altitude Area Defense), le bouclier américain qui provoque la fureur de Pékin, a par ailleurs annoncé le ministère.

Pyongyang a assuré avoir fait exploser une bombe à hydrogène, fondée sur le principe de la fusion et bien plus puissante que la bombe atomique classique qui utilise le principe de la fission.

Le Nord a aussi affirmé avoir une bombe assez petite pour être montée sur un missile, ce qu'a semblé confirmer le ministre sud-coréen de la Défense Song Yong-Moon.

Pyongyang a réussi à miniaturiser l'arme nucléaire de façon à pouvoir l'"installer sur un missile balistique intercontinental", a-t-il déclaré.

Ce dernier essai nucléaire est un nouveau défi au président américain Donald Trump, alors que le Nord a réussi en juillet deux tirs de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) qui ont semblé mettre une bonne partie du continent américain à sa portée. Le Nord menace aussi d'envoyer des missiles près du territoire américain de Guam, dans le Pacifique.

La bombe avait une puissance estimée à 50 kilotonnes, soit cinq fois plus que le précédent test nord-coréen, et plus de trois fois plus que la bombe américaine qui a ravagé Hiroshima en 1945, selon des responsables sud-coréens.

(avec agence)