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La télévision publique algérienne doute du caractère antisémite de l’attentat de Sydney et évoque un possible coup monté
Les intervenants affirment qu’"il n’y a pas de hasard" dans ce type d’attaque et insistent sur le "timing", présenté comme suspect


Une séquence diffusée par la télévision publique algérienne a suscité de vives réactions après la remise en question explicite du caractère antisémite de l’attentat de Sydney. Au cours de l’émission, les intervenants sont allés jusqu’à évoquer l’hypothèse d’une opération montée de toutes pièces, dite "sous fausse bannière" (actions menées avec utilisation des marques de reconnaissance d’un tiers), alimentant un discours complotiste autour d’un acte pourtant largement qualifié d’attentat antisémite.
Dans cet échange télévisé, les participants affirment qu’"il n’y a pas de hasard" dans ce type d’attaque et insistent sur le "timing", présenté comme suspect. L’un des intervenants s’interroge longuement sur l’attribution de l’attentat à des terroristes se réclamant de Daech, allant jusqu’à suggérer que l’organisation terroriste pourrait être instrumentalisée ou que les preuves auraient été fabriquées. L’idée selon laquelle des drapeaux ou des éléments d’identification pourraient être volontairement laissés sur place est avancée pour nourrir le doute.
https://x.com/i/web/status/2002467672425181354
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Le débat a notamment donné la parole à Youssef Boussoumah, membre fondateur du Parti des indigènes de la République (PIR) et collaborateur du média décolonial Paroles d’Honneur (PDH), connu pour relayer les thèses idéologiques d’Houria Bouteldja virulente antisioniste et antisémite notoire. Son intervention s’inscrit dans une ligne contestant frontalement la qualification d’attentat antisémite et appelant à envisager un scénario alternatif, sans apporter d’éléments factuels nouveaux.
À plusieurs reprises, les intervenants ont relativisé l’idée même d’un attentat antisémite, affirmant qu’il serait "très difficile de prouver" l’appartenance des terroristes à Daech et suggérant que l’opinion publique serait manipulée par une mise en scène destinée à orienter les conclusions. Ce discours s’appuie sur une rhétorique bien connue, consistant à semer le doute sur les responsabilités malgré les revendications ou les éléments établis par les autorités.
Ces propos ont provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes et observateurs dénonçant une banalisation de l’antisémitisme et une tentative de délégitimation d’un attentat visant des juifs. Pour ses détracteurs, la séquence illustre une dérive préoccupante d’un média public qui, au lieu d’informer, relaie des soupçons infondés et contribue à la diffusion de narratifs complotistes autour du terrorisme antisémite.