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M. Zuckerberg désavoué par des employés pour avoir refusé de sanctionner des propos polémiques de D. Trump
"Mark a tort, et je vais m'efforcer de le faire changer d'avis en faisant beaucoup de bruit"
Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, a été désavoué par des employés de son entreprise pour avoir refusé de sanctionner des propos polémiques du président américain Donald Trump, un phénomène rare dans la Silicon Valley.
"Mark a tort, et je vais m'efforcer de le faire changer d'avis en faisant beaucoup de bruit", a tweeté dimanche Ryan Freitas, directeur du design pour le News Feed (fil d'infos) de Facebook.
Lundi, le mouvement a pris de l'ampleur avec une grève en ligne entamée par plusieurs salariés, dont Sara Zhang, qui a déclaré sur Twitter: "Nous devons faire face au danger, pas rester à couvert."
"La décision de Facebook de ne pas agir sur des publications incitant à la violence revient à négliger la sécurité de notre communauté", remarque-t-elle.
Cette polémique fait suite à des interventions sans précédent de Twitter la semaine dernière pour signaler des messages publiés sur ce réseau social par le président américain, Donald Trump. La plateforme a ainsi ajouté la mention "Vérifiez les faits" sur deux tweets de ce dernier relatifs au vote par correspondance.
Dans une publication sur son profil, Mark Zuckerberg a dit condamner "à titre personnel" la "rhétorique clivante et incendiaire" du président, mais a affirmé que la politique de Facebook était de ne pas supprimer ce type de messages, au nom de la liberté d'expression et de l'intérêt du public à s'informer.
"Je sais que beaucoup de gens sont mécontents (...), mais notre position est de faciliter le plus possible l'expression, à moins d'un risque imminent d'atteinte aux autres ou de dangers tels que décrits dans notre règlement", a-t-il précisé.