Un désaccord entre D. Trump et un haut sénateur républicain a accéléré l'accord Maroc-Israël (média)
Jim Inhope avait déconseillé au président de reconnaître la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental
Un désaccord entre le président américain Donald Trump et le sénateur républicain Jim Inhofe a accéléré la décision de la Maison Blanche de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en échange de l'accord de normalisation avec Israël, a rapporté vendredi le site Axios.
M. Trump a annoncé jeudi que Jérusalem et Rabat établiraient des relations complètes après 20 ans de rupture diplomatique, dans un mouvement salué par toutes les parties et qui marque le quatrième accord arabo-israélien en quatre mois.
Selon le rapport, la formule est sur la table depuis plusieurs années, mais a été bloquée à plusieurs reprises par M. Inhofe, un proche allié de Trump, qui a déconseillé au président de reconnaître la revendication du Maroc sur la région contestée du nord-ouest de l'Afrique.
M. Inhofe, de l'Oklahoma, est l'un des plus importants soutiens américains du Front Polisario des rebelles sahraouis qui se battent pour mettre fin à ce qu'ils considèrent être l'"occupation marocaine du Sahara occidental".
Les relations entre Donald Trump et M. Inhofe se sont détériorées il y a environ une semaine à cause de la loi sur l'autorisation de la défense nationale, un projet de loi clé sur le financement militaire que le Congrès adopte chaque année depuis 1961.
Donald Trump voulait que M. Inhofe inclue dans le projet de loi des dispositions visant à abroger les protections des entreprises des réseaux sociaux et à supprimer une disposition visant à renommer les installations militaires qui portent les noms de dirigeants confédérés.
Le président, alors en colère, est allé sur son compte Twitter affirmant que sa position nuirait à la sécurité nationale et à l'intégrité électorale des États-Unis et a réitéré sa menace de mettre son veto au projet de loi.
Le conseiller principal de Donald Trump, Jared Kushner, et l'envoyé spécial Avi Berkowitz s'entretiennent avec le gouvernement marocain depuis plus de deux ans pour la possibilité de normaliser les relations avec Israël en échange de la reconnaissance du Sahara occidental.