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Un maire californien accusé de complotisme antisémite après ses propos sur le massacre de Bondi Beach
Le maire de Richmond, Eduardo Martinez a affirmé que l’attaque pourrait avoir été menée par un soldat de Tsahal ou encore que des "acteurs payés" auraient commis l'attaque


Le maire de Richmond, en Californie, Eduardo Martinez, est au cœur d’une vive controverse après avoir relayé sur les réseaux sociaux des théories complotistes antisémites, allant jusqu’à qualifier le massacre terroriste de Bondi Beach, en Australie, de coup monté sous "fausse bannière".
Selon le média Richmondside, l’élu local, membre des socialistes démocrates d'Amérique, a partagé sur LinkedIn plusieurs publications affirmant sans preuve que l’attaque pourrait avoir été menée par un soldat de Tsahal, ou encore que des "acteurs payés" auraient l’habitude de commettre des attaques antijuives en Australie avant d’en rejeter la responsabilité sur d’autres. L’un des messages relayés soutenait également que "la cause profonde de l’antisémitisme est le comportement d’Israël et des Israéliens".
Ces prises de position ont provoqué une réaction immédiate d’indignation. Le Jewish Community Relations Council (JCRC) de la région de la baie de San Francisco a fermement condamné les propos du maire dans un communiqué adressé aux médias, l’accusant d’avoir diffusé à répétition de fausses accusations imputant aux juifs la responsabilité de l’attentat terroriste de Bondi Beach. L’organisation a dénoncé une rhétorique "dangereusement antisémite, profondément offensante et totalement inacceptable", soulignant que les paroles d’un responsable public peuvent mettre des vies en danger.
Face à la polémique, Eduardo Martinez a supprimé les publications incriminées et publié un message d’excuses, reconnaissant avoir partagé ces contenus "sans réfléchir". Il a affirmé savoir que l’antisémitisme existait bien avant la création de l’État d’Israël et a réitéré son discours habituel sur la distinction entre sionisme et judaïsme.
Cette tentative d’apaisement n’a toutefois pas convaincu l’ensemble de ses détracteurs. Sam Yebri, ancien candidat au conseil municipal de Los Angeles, a estimé que le maire s’était "livré de manière répétée aux formes les plus graves d’antisémitisme" et qu’il avait désormais mis en danger ses administrés juifs. Un rabbin de Richmond a également dénoncé des propos relevant non pas d’une critique politique, mais d’une "haine des juifs".
Ce n’est pas la première fois qu’Eduardo Martinez est mis en cause pour des déclarations antisémites. En août dernier, il avait suscité une autre controverse en apparaissant publiquement avec une casquette portant l’inscription DDTTIDF (Death, Death to the IDF- Mort, mort à l'armée israélienne) et en affichant sa sympathie pour l’organisation terroriste Hamas.
Les appels à sa démission se multiplient, alors que cette affaire relance le débat sur la banalisation de discours complotistes et antisémites au sein de certaines franges de la gauche radicale américaine.