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Après l’attentat de Bondi Beach, la Nouvelle-Galles du Sud durcit drastiquement ses lois sur les armes et les manifestations
En parallèle, l’affichage public de symboles ou de drapeaux d’organisations terroristes interdites, comme l’État islamique, le Hamas ou le Hezbollah, est désormais illégal


L’État australien de Nouvelle-Galles du Sud, le plus peuplé du pays, a adopté une série de lois parmi les plus strictes de son histoire en matière de contrôle des armes à feu et de lutte contre le terrorisme, à la suite de l'attentat antisémite meurtrier survenu à Bondi Beach. Le texte a été approuvé à l’issue d’une session parlementaire d’urgence, le gouvernement affirmant vouloir répondre à un traumatisme national.
Cette réforme intervient après l’attaque terroriste du 14 décembre lors d’une célébration de Hanoucca à Bondi, qui a fait 15 morts et des dizaines de blessés. Le Premier ministre de l’État, Chris Minns, a déclaré que la Nouvelle-Galles du Sud avait été "changée à jamais" par cet attentat, soulignant que la priorité absolue de son gouvernement était désormais la sécurité de la population, même si ces mesures ne font pas l’unanimité.
Le nouveau cadre législatif prévoit un durcissement majeur des règles de détention d’armes. Les licences individuelles seront limitées à quatre armes, tandis que les agriculteurs pourront en posséder jusqu’à dix. L’adhésion à un club de tir devient obligatoire pour tous les détenteurs d’armes à feu. Ces mesures ont été soutenues par le Parti travailliste au pouvoir et par l’opposition libérale, mais contestées par le Parti national, qui estime qu’elles pénalisent injustement le monde rural.
La loi renforce également les pouvoirs de la police, qui pourra restreindre ou interdire des manifestations pendant une période pouvant aller jusqu’à trois mois après un attentat. En parallèle, l’affichage public de symboles ou de drapeaux d’organisations terroristes interdites, comme l’État islamique, le Hamas ou le Hezbollah, est désormais illégal, passible de deux ans de prison ou d’une lourde amende.
Chris Minns a expliqué que certaines expressions scandées lors de manifestations, notamment pro-palestiniennes, suscitaient de vives inquiétudes, estimant que les discours haineux visant à intimider ou stigmatiser des communautés devaient être prohibés. Selon la police, les auteurs de l’attaque de Bondi auraient été inspirés par l’idéologie de l’organisation terroriste État islamique.
Ces nouvelles lois ont toutefois provoqué une levée de boucliers chez plusieurs organisations militantes, qui dénoncent une atteinte aux libertés publiques et annoncent un recours constitutionnel. Au niveau fédéral, le Premier ministre Anthony Albanese a, de son côté, promis un durcissement contre les discours de haine et envisage un programme de rachat d’armes, tout en renforçant la coopération avec Israël face à la montée de l’antisémitisme.