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Le Premier ministre australien présente ses excuses à la communauté juive après l’attentat de Sydney
"Je suis désolé pour ce que la communauté juive et notre nation dans son ensemble ont vécu"


Le Premier ministre australien Anthony Albanese a présenté ses excuses à la communauté juive et, plus largement, à l’ensemble des Australiens après l’attaque terroriste de Bondi Beach, tout en défendant la réponse de son gouvernement face à une vague de radicalisation qu’il juge "sans précédent".
S’exprimant lundi à Canberra, le chef du gouvernement a reconnu la colère et la détresse exprimées lors de la veillée organisée dimanche soir en hommage aux victimes, au cours de laquelle il a été hué par une partie de la foule. "Cette colère était réelle, et une partie m’était adressée. Je le comprends", a-t-il déclaré, avant d’ajouter : "Je suis désolé pour ce que la communauté juive et notre nation dans son ensemble ont vécu."
Anthony Albanese a réaffirmé son refus de lancer une commission royale nationale sur l’attaque, estimant qu’un examen ciblé des agences de sécurité, confié à l’ancien chef du renseignement Dennis Richardson, serait plus rapide et plus efficace. Il a toutefois promis une coopération totale avec une éventuelle commission royale de l’État de Nouvelle-Galles du Sud.
Dans le même temps, le gouvernement travailliste a annoncé une large consultation autour d’un paquet législatif visant à renforcer les lois contre les discours et actes de haine. Parmi les mesures envisagées figurent la création d’infractions aggravées pour les prêches haineux appelant à la violence, un durcissement des peines existantes et la prise en compte explicite de la haine dans les décisions de justice.
La procureure générale Michelle Rowland a également évoqué une nouvelle infraction pénale réprimant l’incitation à la haine, ainsi qu’un délit spécifique visant les adultes qui cherchent à radicaliser des mineurs. Selon elle, "cette radicalisation des jeunes doit cesser".
De son côté, le ministre de l’Intérieur Tony Burke a détaillé un projet de registre national des organisations de haine, qui permettrait d’interdire leur activité et l’adhésion à ces groupes.
Enfin, le Premier ministre a appelé à "l’urgence et à l’unité", critiquant l’opposition conservatrice qu’il accuse de politiser la tragédie en réclamant une commission royale aux contours jugés irréalistes.