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Sœurs d'armes: "Les jeunes sont très loin de réaliser qu'un génocide vient d'être commis" (Fourest)
"Il ne faut pas être trop ému par le jihadisme pour ne pas faire monter le racisme, selon une certaine gauche"
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![Elie Chouraqui reçoit la journaliste, essayiste et réalisatrice Caroline Fourest, le 1er décembre 2019](https://cdn.i24news.tv/uploads/dc/d8/92/4b/73/e5/33/4e/23/d9/ed/34/a8/b1/e8/fc/dcd8924b73e5334e23d9ed34a8b1e8fc.jpeg?width=1000)
Elie Chouraqui a évoqué dimanche le film "formidable" réalisé et scénarisé par la journaliste et essayiste, Caroline Fourest, invitée de l'émission Elie sans interdit sur les plateaux d'I24NEWS.
Dans Sœurs d'armes, drame et film de guerre, l'essayiste a tenté de montrer que "les hommes de Daesh sont minutieux même dans leur tri, dans leur méthodes de déportation, ça m'a évidemment rappelé tout ce que l'on connait".
"Les femmes yézidies étaient triées selon leur âge, leur virginité, tarifées en tenant compte du fait qu'elles avaient été vendues, revendues, elles ont été évaluées vraiment", a expliqué Mme Fourest.
Le sujet est "mal connu" pourtant, remarque Elie Chouraqui, qui estime que l'"information est segmentée", suggérant que c'est "cette gauche un peu radicale qui nous empêche de donner cette information".
"Une partie de la gauche radicale a tendance à attaquer tous ceux qui alertent et tous ceux qui pensent que cela mérite d'être pris par l'émotion, et d'être absolument révolté par ce qui est en train de se passer", a déclaré l'essayiste.
"Il ne faut pas être trop ému par le jihadisme pour ne pas faire monter le racisme", a-t-elle dit concernant les positions d'une partie de la gauche radicale.
Mais "les jeunes sont très loin de réaliser qu'un génocide vient d'être commis et qu'une guerre a eu lieu où il s'est passé de telles horreurs", a-t-elle regretté.
"Et pour les toucher, je crois vraiment qu'il n'y a que la fiction, et à la fin du film ils sont sidérés de réaliser que tout ce qu'ils ont vu est en deçà de la réalité, jusque dans les dialogues les plus fous des jihadistes ou ce qui arrive à Zara quand elle est vendue comme une esclave", a souligné Caroline Fourest, notant l'importance qu'il y aurait à projeter ce film dans tous les établissements scolaires.