Le soir des attentats, le frère d'un kamikaze était au spectacle de Dieudonné

Le frère et la belle-soeur d'Omar Mostefaï étaient au théâtre de la Main d'Or en train d'assister à un spectacle de Dieudonné, au moment où le kamikaze était en train de commettre un massacre au Bataclan le vendredi 13 novembre

Le chroniqueur du Grand Journal de Canal Plus a interviewé le frère ainé et la belle-soeur d'un des kamikazes du Bataclan, Omar Moustafaï, qui s'est fait explosé au moment de l'assaut des forces de l'ordre, le vendredi 13 novembre 2015.

Le frère et la belle-soeur, interviewés dans Le Grand Journal de Canal +, ne savaient pas, samedi, que leur proche Omar Moustafaï était un des responsables des attentats de Paris. Ce sont trois journalistes, venus chez eux pour leur poser des questions, qui les ont alertés. "Ils nous ont dit qu'Omar serait lié à la catastrophe, qu'il serait responsable", raconte en pleurs la belle-soeur d'Omar Moustafaï. Le frère poursuit : "quand ils m'ont dit que ce serait Omar... J'ai craqué".

L'homme a décidé de se présenter de lui-même au commissariat avec sa femme. Ils ont été placés en garde à vue pendant 4 jours. Ils en sont sortis le jour de l'interview . Aucune charge n'a été retenue contre eux.

Pendant qu'ils racontent ces faits, le frère et la belle-soeur d'Omar semblent clairement bouleversés. Le journaliste leur a ensuite posé une toute autre question : "Vous m'aviez dit que vendredi soir, vous étiez invités au théâtre. Où était-ce exactement ?". Ils étaient au spectacle de Dieudonné au théâtre de la Main d'Or, situé dans le même 11è arrondissement de Paris et à quelques encablures du Bataclan.

Le journaliste s'étonne de leur présence à un spectacle donné par l '"humoriste" controversé et négationniste. Mais la famille affirme "ne pas être antisémite", Ils souhaitaient "juste passer une bonne soirée et se divertir"...

Dans la soirée du vendredi 13 novembre, à 21 h 40, Ismaël Omar Mostefaï est l’un des trois hommes brusquement sortis d’une Polo noire, qui fait ensuite violemment irruption à l’intérieur du Bataclan. Armés de kalachnikovs, vêtus de gilets d’explosifs, ils tirent en rafale sur la foule. A 0 h 20, de brefs pourparlers s’engagent avec les forces de l’ordre. Puis ils se font exploser, laissant derrière eux des larmes et 89 morts.

C’est un morceau de doigt arraché par l’explosion et retrouvé par les enquêteurs qui a permis de l'identifier