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Espagne : plombés par les scandales, les socialistes essuient un sévère revers
Battu en Estrémadure, ancien bastion du PSOE, le parti au pouvoir recule nettement tandis que les conservateurs renforcent leur domination et que la droite poursuit sa progression.


En Espagne, la série noire se poursuit pour le camp socialiste. Le parti du Premier ministre Pedro Sánchez a subi, dimanche 21 décembre, une lourde défaite lors d’une élection régionale en Estrémadure, confirmant l’érosion de son assise électorale sur fond d’affaires de corruption.
Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) recule nettement dans cette région rurale de l’ouest du pays, longtemps considérée comme l’un de ses bastions. Avec moins de 26 % des suffrages, il perd 14 points et dix sièges, ne conservant plus que 18 élus au parlement régional. À l’inverse, le Parti populaire (PP) arrive en tête avec 43 % des voix et 29 sièges, renforçant sa domination locale.
Cette victoire des conservateurs s’accompagne d’une nouvelle progression de l’extrême droite. Le parti Vox double presque sa représentation, passant de cinq à onze sièges avec près de 17 % des voix, devenant une fois encore un allié incontournable du PP pour gouverner la région.
Ce scrutin était le premier depuis la mise en cause judiciaire de José Luis Ábalos, ancien ministre des Transports et proche de Pedro Sánchez. Actuellement en détention provisoire, il est poursuivi pour corruption dans une affaire de pots-de-vin liés à des marchés publics. Le parquet requiert vingt-quatre ans de prison contre lui ; il a été exclu du PSOE.
Par ailleurs, d’autres enquêtes fragilisent l’exécutif. L’épouse du Premier ministre, Begoña Gómez, ainsi que son frère David Sánchez, sont visés par la justice dans des dossiers distincts. À cela s’ajoutent des critiques sur la gestion interne de plusieurs affaires de harcèlement sexuel impliquant des cadres du parti.
Dans ce contexte, la défaite d’Estrémadure apparaît comme un nouveau signal d’alarme pour Pedro Sánchez, confronté à une opposition renforcée et à une défiance croissante de l’électorat.