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Syrie: le dirigeant de l'EI Omar le Tchétchène "probablement mort" (responsable US)
Deux civils tués dans le sud de la Turquie par des tirs de l'EI venus de Syrie
Le dirigeant du groupe Etat islamique Omar al-Shishani, dit Omar le Tchétchène, a été "probablement tué" dans un bombardement aérien mené par les Etats-Unis la semaine dernière en Syrie, a indiqué un responsable américain. "Les premières évaluations indiquent qu'il a été probablement tué avec 12 autres combattants du groupe djihadiste", selon ce responsable, qui évoque un raid aérien impliquant plusieurs vagues d'avions et de drones. Omar le Tchétchène, de son vrai nom Tarkhan Tayumurazovich Batirashvili, était de nationalité géorgienne, selon le Pentagone. Connu pour son épaisse barbe rousse, Omar al-Shishani a occupé plusieurs responsabilités à la tête de l'organisation militaire de l'EI, dont le ministère de la guerre, a indiqué Peter Cook, le porte-parole du Pentagone. Son élimination, si elle est confirmée, va affecter la capacité de l'EI à recruter des combattants étrangers, spécialement de Tchétchénie et du Caucase et sa capacité à coordonner la défense de ses bastions de Raqa en Syrie et de Mossoul en Irak. Le bombardement a eu lieu le 4 mars, dans la zone de Chaddadé, un fief jihadiste du nord-est de la Syrie que l'EI venait de perdre au profit des forces locales alliées de la coalition, les Forces démocratiques syriennes, selon le Pentagone. L'administration américaine offrait 5 millions de dollars pour des informations fiables pouvant mener jusqu'à lui. Le succès des opérations d'élimination des jihadistes est parfois difficile à établir avec certitude par les services de renseignement américains, faute de présence américaine sur le terrain. La trêve des combats en Syrie négociée par Washington et Moscou ne concerne pas les combats contre l'EI et le Front Al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda).
Pas de "plan" pour prendre Raqa
La prise de la ville syrienne de Raqa, la capitale autoproclamée du groupe de l'Etat islamique n'est pas planifiée pour l'instant par la coalition internationale contre les djihadiste, a par ailleurs déclaré plus tôt mardi un chef militaire américain.
"Nous avons une stratégie pour aller à Raqa, pour isoler Raqa" mais "nous n'avons pas de plan" pour prendre la ville, ni "pour la tenir" ensuite face à une éventuelle contre-offensive djihadiste, a déclaré le général Joseph Votel, lors d'une audition devant la commission des forces armées du Sénat.
Raqa, avec Mossoul en Irak, est l'un des deux grands objectifs de la coalition contre le groupe Etat islamique (EI).
Deux civils tués dans le sud de la Turquie
Sur le terrain, deux civils, dont un enfant, ont été tués mardi dans le sud de la Turquie par des tirs d'artillerie venus d'une zone de la Syrie tenue par le groupe Etat islamique, provoquant une riposte immédiate de l'artillerie turque.
Une des huit roquettes tirées est tombée sur une rue d'un quartier périphérique de la ville frontalière de Kilis, y tuant une femme de 57 ans et un garçon de 4 ans et faisant deux autre blessés, selon l'agence de presse Dogan.
Le point de départ des tirs a été localisé dans une zone tenue par l'EI, sur laquelle l'armée turque a immédiatement ouvert le feu conformément à ses règles habituelles d'engagement, a confirmé mardi soir le Premier ministre Ahmet Davutoglu.
"Toute attaque contre la Turquie provoquera la riposte la plus sévère, nous avons déjà donné nos instructions à nos forces armées", a ajouté M. Davutoglu devant la presse à l'issue d'un entretien avec son homologue grec Alexis Tsipras à Izmir (ouest).
L'EI n'est pas concerné par la trêve entrée en vigueur le 27 février entre le régime de Damas, son allié russe et les groupes rebelles.
(AFP)