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Irak: attentat suicide de l'EI dans une base de l'armée, 3 soldats tués
La base aérienne d'Al-Asad est l'un des plus grands sites militaires du pays
Trois soldats irakiens ont été tués dans un attentat suicide mené samedi par des djihadistes du groupe État islamique (EI) contre une des bases les plus importantes de l'armée, dans la province d'Al-Anbar (ouest), selon des officiers.
"Quatre kamikazes se sont infiltrés ce matin dans la base militaire d'Al-Asad", a déclaré à l'AFP le général Ali Ibrahim Daboun, un responsable du Commandement conjoint des opérations qui supervise, en collaboration avec les Etats-Unis, la lutte contre les djihadistes en Irak.
"Les kamikazes étaient de nationalités différentes, ils ont été tués par les forces de sécurité irakiennes", a-t-il dit, sans faire état de victimes dans les rangs de l'armée.
Une autre source des services de sécurité a parlé de plus de quatre kamikazes, précisant que l'un d'eux avait réussi à déclencher sa ceinture explosive, tuant trois soldats irakiens dont un officier supérieur et en blessant quatre autres.
Un communiqué de presse officiel a par ailleurs indiqué que trois soldats ont été tués dans une attaque de l'EI menée sur un avant-poste à la limite nord de la base Al-Asad. Le bilan pourrait s'alourdir, dit le communiqué.
La base aérienne d'Al-Asad, située à quelque 180 km au nord-ouest de Bagdad dans la province d'Al-Anbar, est l'un des plus grands sites militaires du pays.
Elle accueille des forces de l'armée ainsi que des combattants tribaux actuellement engagés dans les opérations visant à reprendre Hit, une localité de la vallée de l'Euphrate située à 145 km à l'ouest de Bagdad et tenue par les djihadistes.
La base compte également de nombreux conseillers militaires étrangers. Le colonel Steve Warren, porte-parole de la coalition antijihadistes menée par Washington, a toutefois indiqué qu'aucun étranger n'avait été touché dans l'attentat.
Le gouvernement a cependant dû retirer plusieurs unités de l'offensive en cours dans la province d'Al-Anbar afin de renforcer la sécurité à Bagdad, où des manifestants campent depuis plusieurs jours devant la Zone verte ultra-sécurisée de la capitale pour réclamer des réformes.
(afp)