L'Iran rappelle de Syrie des officiers du CGRI par crainte d’éliminations ciblées d’Israël

Le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) d’Iran a rappelé ses officiers supérieurs de Syrie et s'appuiera désormais sur des mandataires régionaux, ont déclaré cinq sources de sécurité iraniennes à l'agence de presse Reuters. Cette décision intervient dans un contexte de multiplication des frappes ciblées, imputées à Israël, dans la région. Téhéran serait également particulièrement réticent à l'idée d'être entraîné dans une guerre totale au Moyen-Orient, selon les sources.

Un haut responsable de la sécurité régionale informé par Téhéran a déclaré à Reuters que des dizaines d'officiers de rang intermédiaire avaient également été rappelés de Syrie, décrivant cette décision comme une "réduction des forces". Le CGRI s'appuiera davantage sur ses milices chiites alliées dans la région, gérant les opérations à distance, principalement avec l'aide du Hezbollah.

"Les Iraniens n'abandonneront pas la Syrie, mais ils ont réduit leur présence et leurs mouvements au maximum", a déclaré l'une des sources à Reuters. Cette "réduction des forces" permettra à Téhéran d’"éviter d'être entraîné dans la guerre Israël-Gaza", mais que ce changement n'aura pas d'incidence sur les opérations du CGRI.

Selon les sources, une "faille dans le renseignement", peut-être au sein des forces de sécurité syriennes, est à l'origine des frappes ciblées attribuées à Israël. Les opérations ne sont pas terminées, mais une nouvelle campagne de recrutement de combattants en provenance d'Afghanistan et du Pakistan est en cours en vue de leur déploiement en Syrie, a précisé Reuters.