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Les propos de Macron ne sauraient provoquer une rupture entre Ankara et Moscou (ministre turc)
La Turquie a défendu lundi ses relations avec la Russie sur le dossier syrien, affirmant que des propos tenus par le président français Emmanuel Macron ne sauraient provoquer une rupture entre les deux pays.
"Nous pouvons penser différemment mais nos relations avec la Russie ne sont pas faibles à tel point que le président français puisse les rompre", a déclaré le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu.
M. Macron a affirmé dans une interview diffusée dimanche soir que les frappes menées samedi par Paris, Washington et Londres en Syrie en réponse à une attaque chimique présumée imputée au régime avaient "séparé" la Turquie de la Russie, qui coordonnent pourtant étroitement leurs efforts sur le dossier syrien.
"Par ces frappes et cette intervention, nous avons séparé sur ce sujet, les Russes, des Turcs (...) les Turcs ont condamné les frappes chimiques et ont soutenu l'opération que nous avons conduite", a déclaré M. Macron.
"Nous attendons (de sa part) des déclarations dignes d'un chef d'Etat", a ajouté M. Cavusoglu, parlant lors d'une conférence de presse conjointe à Ankara avec le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lui aussi assuré que les frappes "n'ont pas divisé" Moscou et Ankara.
"Ce n'est pas un secret que les positions d'Ankara et de Moscou divergent sur tout un nombre de questions", a-t-il déclaré à la presse lundi. "Néanmoins, cela ne nous empêche pas d'échanger, de continuer les discussions sur ces divergences".
"Nos relations avec la Russie ne sont pas une alternative à nos relations avec l'Otan ou avec nos alliés", a insisté M. Cavusoglu.
M. Stoltenberg, en visite à Ankara pour la journée où s'il également entretenu avec le ministre turc de la Défense et où il devait rencontrer le président Recep Tayyip Erdogan dans l'après-midi, a insisté sur l'importance de la Turquie pour l'Alliance atlantique.