- i24NEWS
- Israël en guerre
- "Ils nous ont dit qu'ils croyaient dans le Coran et qu'ils ne nous feraient pas de mal", raconte une ex-otage du Hamas
"Ils nous ont dit qu'ils croyaient dans le Coran et qu'ils ne nous feraient pas de mal", raconte une ex-otage du Hamas
Les deux octogénaires ont été relâchées pour "raisons humanitaires", selon le Hamas


Nourit Cooper, 79 ans, et Yocheved Lifshitz, 85 ans, les deux femmes otages libérées par le Hamas lundi soir, ont retrouvé leurs familles respectives dans la nuit. La seconde a donné une conférence de presse mardi midi entourée de ses proches.
Elle a d'abord raconté les circonstances de son enlèvement. "Je veux vous dire la vérité. J'ai vécu une horreur que je n'aurais jamais cru possible. Des hordes de terroristes sont arrivées au kibboutz et ont kidnappé des jeunes et des vieillards, sans faire de différence. Ils m'ont couchée sur une moto et ont filé à toute vitesse à travers champs. Pendant que la moto roulait, des hommes me frappaient à coups de bâton. Ils ont ensuite passé la barrière de sécurité qui sépare Israël de Gaza, cette barrière qui a couté au pays 2,5 milliards de dollars et qui n'a servi absolument à rien. Ensuite nous sommes arrivés devant un souterrain que nous avons emprunté sur des kilomètres. Ces tunnels ressemblent à une toile d'araignée", a-t-elle relaté, assise dans une chaise roulante.
Yocheved Lifschitz a ensuite évoqué ses conditions de détention et celles des autres otages. "Quand on est arrivés là-bas, ils nous ont dit qu'ils croyaient dans le Coran et qu'ils ne nous feraient pas de mal. Nous étions cinq personnes du même kibboutz et on nous a mis dans une pièce à part, avec un garde armé pour chacun. Un médecin est ensuite venu nous voir et nous a donné les médicaments dont nous avions besoin. Le médecin revenait nous voir tous les deux ou trois jours. Il y avait un otage qui était tombé de moto pendant son kidnapping et qui était gravement blessé. Il a reçu des antibiotiques et maintenant il va mieux", a-t-elle poursuivi.
"Ils se sont bien comportés avec nous et ont fait le nécessaire pour qu'on ne tombe pas malade. Ils faisaient très attention à l'hygiène. Pour nourriture, ils nous donnaient du fromage blanc et des concombres. Nous leur avons dit qu'on ne voulait pas parler politique avec eux. Ils ont été très corrects avec nous, très amicaux", a-t-elle encore raconté, avant d'abréger la conférence de presse en expliquant qu'elle était fatiguée.
Les deux ex-otages Israéliennes, toutes deux résidentes du kibboutz Nir Oz où elles ont été kidnappées le 7 octobre, ont été relâchées pour "raisons humainitaires impérieuses", selon les déclarations du Hamas. Leurs deux époux, Amiram Cooper et Oded Lifschitz, sont, eux, toujours détenus dans la bande de Gaza.
"Nous, les Brigades Al-Qassam, avec l'appui de la médiation égypto-qatarie, avons libéré les détenus Nourit Cooper et Yocheved Lifshitz. Sachant que l'ennemi a refusé de les récupérer vendredi dernier et qu'il néglige toujours le dossier de ses prisonniers, nous avons décidé de les libérer pour des raisons humanitaires impérieuses", a déclaré la branche militaire du Hamas dans un communiqué, qui dans sa propagande affirme qu'il souhaitait libérer les deux femmes avec les deux Américaines relâchées vendredi, mais qu'Israël avait refusé. Le groupe terroriste a par ailleurs accusé l'Etat hébreu d'avoir "violé à huit reprises les arrangements régissant l'opération de libération qui avaient été convenus avec les médiateurs pour qu'elle soit menée à bien".
220 otages au moins sont toujours détenus par le Hamas. Lundi, Joe Biden a fait savoir qu'aucune discussion sur un cessez-le-feu n'interviendrait avant la libération de toutes les personnes en captivité.