Qatar, Turquie, Liban : où se cachent les dirigeants du Hamas ?
La liste des membres du groupe terroriste s’allonge chaque jour, mais les hauts responsables de l’organisation ne sont même pas dans la bande de Gaza
Plus ou moins loin de Gaza, les chefs du Hamas ne se cachent pas du tout. La liste des membres du groupe terroriste s’allonge chaque jour, mais les hauts responsables de l’organisation ne sont même pas dans la bande de Gaza. L’exemple vient d’en haut : alors que le Hamas continue à appeler la population palestinienne à “tenir bon dans l’adversité”, le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a plié bagage il y a deux ans avec femme et enfants et a quitté sa maison dans le camp de réfugiés d’Al-Shati à Gaza pour les hôtels de luxe de Doha.
Son prédécesseur, Khaled Mashaal, se trouve également au Qatar depuis que le bureau politique du Hamas y a déménagé de Syrie en 2012. D’autres hauts responsables, comme Halil al-Hayya - ancien adjoint de Yahya Sinouar - Saleh al-Harouri, Sami abu-Zurhi le porte-parole du Hamas dans la bande de Gaza et le conseiller politique d’Haniyeh Tahar al-Nounou ont également trouvé refuge dans le royaume Qatari. Doha jouant également au médiateur équilibriste, très impliqué en parallèle pour tenter de résoudre le conflit et la situation des otages retenus dans la bande de Gaza.
“Le gouvernement israélien commet une grave erreur morale et pratique. Le Qatar n’est pas un partenaire essentiel pour les opérations humanitaires et diplomatiques” a affirmé l’ancien Premier ministre israélien Naftali Bennett. Ce dernier a également déclaré que le Qatar “est l’ennemi de lui-même. Il finance, aide et entretien l’organisation terroriste Hamas-Daech. L’objectif déclaré d’Israël est la destruction du Hamas. L’objectif du Qatar est exactement le contraire : sauver le Hamas”.
Parmi les autres cadres du Hamas, certains ont fait leurs valises pour aller mener la dolce vita à Istanbul. Erdogan, le président turc a par ailleurs estimé que le Hamas n’était “pas une organisation terroriste”. Dans un discours virulent, M. Erdogan a déclaré que le Hamas n'était pas une organisation terroriste mais que ses membres constituaient un "groupe de libérateurs qui protègent leur terre". Quant au Liban, il accueille également plusieurs dirigeants du Hamas comme Saleh al-Arouri, chef adjoint du bureau politique de l’organisation terroriste. Considéré comme le stratège de l’organisation, ce dernier a rencontré à Beyrouth le Secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah et le chef du Jihad islamique Ziyad al-Nakhalah.
