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Gallant : "Le gouvernement n'a pas tout fait pour libérer les otages"
Dans un entretien exclusif, l'ancien ministre de la Défense révèle les coulisses des 14 derniers mois et dénonce une série d'occasions manquées


L'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant brise le silence dans une interview exclusive qui sera publiée vendredi dans "7 Yamim", supplément du Yediot Aharonot. "Je pense que le gouvernement israélien n'a pas tout fait pour ramener les otages", déclare-t-il, révélant de nombreux détails inédits sur la gestion de la guerre.
Gallant évoque notamment la nuit critique du 6 au 7 octobre, où ni lui ni le Premier ministre Benjamin Netanyahou n'ont été réveillés pendant les consultations urgentes de Tsahal. Il revient également sur la réunion dramatique du 11 octobre, où la demande de l'establishment sécuritaire de lancer une frappe préventive massive contre le Hezbollah a été rejetée.
"C'est ma plus grande frustration dans la vie car on m'a privé du dernier point d'intervention possible", confie-t-il à propos de cette nuit fatidique. "J'ai l'habitude qu'on me réveille la nuit. On m'a réveillé de nombreuses fois. J'ai toujours pris cela au sérieux." Concernant les otages, l'ancien ministre révèle que l'accord actuel était déjà sur la table du cabinet en avril et avait mûri l'été dernier. "En pratique, nous aurions pu obtenir le même accord avec plus d'otages, à un prix plus bas, car 110 terroristes condamnés à perpétuité ont été ajoutés aux discussions", affirme-t-il, pointant du doigt "Smotrich et Ben Gvir qui ont tiré le cabinet dans leur direction".
Gallant qualifie la décision de ne pas attaquer le Hezbollah le 11 octobre de "plus grand échec sécuritaire de l'histoire d'Israël". Il révèle que le plan prévoyait l'élimination de "12 à 15 000" terroristes dans les premières heures.
Il critique également l'attitude de Netanyahou pendant la guerre, décrivant un Premier ministre pessimiste qui "depuis le premier jour, a transmis un sentiment de pessimisme que je ne partageais pas". Selon Gallant, Netanyahou aurait notamment invité la pression américaine pour contrecarrer la décision du cabinet concernant l'attaque contre le Hezbollah.