"Il y a 22 pays arabes mais les Juifs n'ont qu'une patrie et c'est Israël", rappelle Eli Cohen sur i24NEWS

.

Après huit mois de guerre et alors que les tensions au sein du gouvernement israélien sur la stratégie à adopter transparaissent dans les médias, l'ancien ministre des affaires étrangères de Benjamin Netanyahou veut être clair: "La principale chose que nous devons faire maintenant est de détruire complètement les capacités militaires et gouvernementales du Hamas".

Cohen a répondu sans détours aux critiques du ministre de la Défense Yoav Gallant envers le Premier ministre Benjamin Netanyahou, à qui il est reproché de n'avoir aucun plan pour Gaza après-guerre: "Quand ils ont entrepris d'en finir avec les nazis en Allemagne, personne n'a pensé à ce qui viendrait après eux."

Cohen a esquissé une vision de Gaza dans laquelle Israël maintiendrait le seul contrôle sécuritaire : "L'État d'Israël a l'intention d'exercer un contrôle sécuritaire sur Gaza, mais il n'a pas l'intention de s'impliquer dans un quelconque contrôle civil ". Et de préciser que les États-Unis, l'Europe et les pays arabes modérés pourraient s'en charger pendant une période intérimaire.

"En tant que ministre de la Défense, Yoav Gallant devrait avant tout agir contre le Hamas. C'est la question la plus cruciale"

Le ministre a clairement exprimé son désaccord avec Gallant: "Je pense qu'en tant que ministre de la Défense, Yoav Gallant devrait avant tout agir contre le Hamas. C'est la question la plus cruciale", a souligné Cohen. 

Sur la normalisation avec l'Arabie saoudite au prix lourd de deux Etats, Cohen a été clair : "La position de l'Arabie saoudite, telle qu'exprimée par le prince Faisal, met en évidence la pression internationale sur Israël pour qu'il envisage une solution à deux États. 

"Nous le disons très clairement, nous n'accepterons pas l'établissement d'un État palestinien"

Cependant, notre priorité reste l'élimination de la menace immédiate posée par le Hamas et la sécurité des citoyens israéliens", d'autant que, a-t-il affirmé, l'Arabie saoudite pourrait accepter une normalisation négociée par les États-Unis "même sans État palestinien" : "Nous le disons très clairement que nous n'accepterons pas l'établissement d'un tel État", a-t-il déclaré. "Il y a 22 pays arabes mais il n'y a qu'un seul pays qui est la patrie des Juifs et c'est l'État d'Israël."

Cohen a souligné que malgré le retrait complet d'Israël de Gaza il y a 18 ans, n'a rien changé pour les Palestiniens. "Nous avons donné Gaza aux Palestiniens jusqu'au dernier pouce. Au cours des 18 dernières années, il n'y a pas eu un seul Israélien à Gaza, rien n'a prospéré, et ce sont eux qui ont choisi de commettre ce crime", a-t-il asséné. 

"L'option d'arrêter la guerre, en ce qui nous concerne, n'est pas à l'ordre du jour pour le moment. Nous ne pouvons pas continuer à vivre ici avec ces meurtriers méprisables à côté de nous. Par conséquent, nous allons continuer à agir contre le Hamas jusqu'à ce que nous trouvions le tout dernier d'entre eux".