L'ambassadrice israélienne à Londres défend avec brio la guerre contre le Hamas à la télévision britannique
"Si Israël met fin à la guerre aujourd'hui et que le Hamas reste à nos portes, le 7 octobre se répétera encore et encore, comme l'ont promis les dirigeants du Hamas", a rétorqué Tzipi Hotovely
L'ambassadrice d'Israël au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely, s'est retrouvée sur le siège éjectable face au journaliste britannique Piers Morgan, qui l'a interrogée de manière agressive sur la conduite de la guerre contre le Hamas. Le présentateur n'a pas hésité à demander si elle était "prête à tuer" des enfants, estimant que la stratégie israélienne "échoue".
Des comparaisons historiques cinglantes
Face à ces accusations, la diplomate israélienne a choisi de replacer le conflit dans une perspective historique. "Combien d'enfants japonais ont été tués lors des attaques américaines, et combien d'enfants allemands sont morts sous les bombardements britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale ?", a-t-elle rétorqué.
L'ambassadrice a poursuivi en soulignant que les actions israéliennes restent mesurées comparées aux précédents occidentaux : "Israël n'approche même pas les attaques américaines sur Tokyo qui ont fait 100 000 victimes civiles, ni les actions du Royaume-Uni durant la Seconde Guerre mondiale."
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L'avenir des enfants israéliens en question
Tzipi Hotovely a ensuite retourné la question à son interlocuteur, lui demandant quelle garantie il pouvait offrir pour l'avenir. "Si Israël met fin à la guerre aujourd'hui et que le Hamas reste à nos portes, quel avenir promettez-vous à mes enfants ? Un avenir où le 7 octobre se répétera encore et encore, comme l'ont promis les dirigeants du Hamas ?"
Cette interpellation directe a visiblement marqué le journaliste britannique, qui a admis ne pas avoir envisagé cette dimension. Morgan a concédé que le Hamas ne devrait même pas être autorisé à "tenir une boutique" après la guerre.
Le défi de la démilitarisation
L'ambassadrice a alors mis au défi son interlocuteur : "Comment y parvenir ? Qui se porte volontaire pour démilitariser la bande de Gaza ?" Elle a insisté sur le fait qu'Israël ne cherche pas le conflit : "Ce sont nos fils, nos frères et nos maris qui mènent cette guerre. Personne n'a intérêt à abandonner ses affaires pour combattre pendant 600 jours, à moins qu'il ne s'agisse d'une véritable menace existentielle."
Selon Hotovely, Gaza est devenue cette menace existentielle, soutenue par l'Iran, et Israël ne permettra pas que cela se reproduise, "même si nous perdons votre sympathie".
Un soutien diplomatique apprécié
L'intervention de l'ambassadrice a été saluée par Eylon Levy, expert en diplomatie britannico-israélienne et ancien porte-parole de la Direction nationale de diplomatie publique d'Israël. Il a rendu hommage au courage de Tzipi Hotovely d'avoir accepté cet entretien hostile, sachant qu'elle s'exposait à une présentation défavorable et à la haine en ligne.
Cette confrontation télévisée illustre les tensions diplomatiques autour du conflit à Gaza et la difficulté pour les représentants israéliens de défendre leur position face à un scepticisme croissant de l'opinion publique occidentale.