Une nouvelle femme parmi les pilotes de l'armée de l'air israélienne: "ce qui compte, c'est la persévérance"

Rien n'a paru être un obstacle pour le lieutenant T., ni sa qualité de femme, ni la couleur de sa peau
Seule femme de sa promotion parmi quarante militaires, le lieutenant T. a achevé avec succès cette semaine le cours des pilotes de l'Armée de l'Air israélienne.
Née d'un père ivoirien et d'une mère française, ni sa qualité de femme, ni la couleur de sa peau ne lui ont paru être un obstacle.
"Je suis une fille, et lui c'est un garçon - mais cela n'a pas d'importance, nous avons tous les deux la même volonté d'être les meilleurs dans ce que nous faisons, et c'est ce qui compte", a-t-elle déclaré lors d'une interview diffusée vendredi sur la chaîne israélienne Channel 12.
La jeune femme a grandi à Jérusalem et étudié dans une école pour filles. Tandis que de nombreuses femmes religieuses optent pour d'autres formes de service national après le lycée, le lieutenant T. n'a jamais envisagé autre chose que l'armée.
"Je ne suis pas la femme religieuse classique à laquelle vous pensez. Pour moi la religion, ce n'est pas tout", affirme-t-elle.
"J'aime les défis. Il est important pour moi d'être dans un endroit qui ne me convient pas, qui n'est pas facile", dit-elle.
Selon elle, les questions liées au fait d'être la seule femme à achever une telle formation en dit long sur la société israélienne, plutôt que sur elle-même.
"Ce qui compte vraiment, ce n'est pas ma différence, mais mon professionnalisme, comment je suis dans le cockpit, comment je travaille avec une équipe", souligne-t-elle.
Le lieutenant T. est devenue l'une des dizaines de femmes à obtenir le diplôme de pilote de l'armée de l'air israélienne depuis une décision de la Cour suprême ordonnant à Tsahal d'autoriser les femmes à participer au programme, après le recours d'Alice Miller en 1995.
L'écrasante majorité des pilotes de chasse de l'armée de l'air israélienne reste cependant des hommes.