Israël: la Cour suprême rejette une pétition visant à mettre un terme aux ventes d'armes à l'Azerbaïdjan
Une requête similaire concernant les ventes d'armes au Myanmar avait déjà été rejetée par le passé


La Haute Cour de justice israélienne a rejeté lundi une pétition visant à interdire les ventes d'armes de l'Etat hébreu à l'Azerbaïdjan, indiquant manquer de preuves pour justifier une audition sur leur utilisation présumée pour perpétrer des crimes de guerre contre l'Arménie, rapporte le Jerusalem Post.
La pétition a été soumise par Elie Joseph, un activiste des droits de l'homme qui a présenté des informations selon lesquelles 60% des armes azerbaïdjanaises proviennent d'Israël, ainsi que des preuves d'un éventuel transport aérien d'armes vers l'Azerbaïdjan, quelques jours seulement avant le déclenchement des hostilités avec l'Arménie.
Il a enfin présenté à la cour des reportages et un rapport d'Amnesty International mentionnant que le pays utilisait des drones israéliens pour tuer des Arméniens.
Le juge Yosef Elron a toutefois estimé que les éléments apportés ne prouvaient pas que les armes effectivement vendues par Israël étaient utilisées pour perpétrer des crimes de guerre contre les Arméniens, er qu'elles pouvaient tout aussi bien être entreposées à des fins défensives uniquement.
La pétition a été présentée après que l'Azerbaïdjan se soit vanté d'avoir déployé des drones militaires IAI Harop de fabrication israélienne pour combattre les troupes arméniennes dans des zones de la région du Haut-Karabakh, les qualifiant de "très efficaces", selon les propos d'un haut responsable à Bakou rapportés par le site d'information WallaNews.
La Cour suprême avait déjà rejeté par le passé une requête similaire concernant les ventes d'armes au Myanmar, accusées d'être impliquées dans la persécution de la minorité musulmane Rohingya, mais des auditions basées sur des preuves jugées suffisantes avaient néanmoins eu lieu.
Si les juges avaient vraisemblablement reconnu qu’Israël vendait ou avait vendu à l'ex-Birmanie des armes susceptibles d’être utilisées pour des crimes de guerre présumés, la pétition n'avait pas abouti soit parce qu'Israël préférait mettre un terme discret à ces transactions, soit en raison d'intérêts de sécurité nationale.