Israël : d’anciens commandants de l’armée de l’air contre la réforme judiciaire
"Nous sommes inquiets des conséquences et du danger posés à la sécurité du pays"
Dix anciens commandants de l’armée de l’air, dont l’ancien chef d'état-major de Tsahal Dan Haloutz, ont publié lundi une lettre adressée au Premier ministre Benjamin Netanyahou et au ministre de la Défense Yoav Gallant, dans laquelle ils expriment leur inquiétude face "aux processus qui se déroulent dans l'État de Israël". "Nous sommes inquiets des conséquences et du danger posés à la sécurité du pays, et soutenons le commandant de l'armée de l'air et ses hommes en cette période difficile", ont-ils écrit.
"Nous suivons avec une profonde inquiétude les processus qui se déroulent dans l'État d'Israël et l'armée de l'air ces jours-ci", ont-ils ajouté. "D'une profonde connaissance de l'importance centrale et unique de l'armée de l'air pour la sécurité nationale du pays, que vous connaissez également, nous tremblons devant les conséquences de ces processus et devant le danger grave et concret que cela représente pour la sécurité nationale de l'État d'Israël", ont-ils fait valoir.
Les anciens chefs de l'armée de l'air soulignent que tous les réservistes de l'armée de l'air sont des personnes spéciales très motivées pour servir l'État d'Israël. Ils ajoutent qu'ils soutiennent l'armée de l'air et son chef "pendant cette période difficile et vous demandent d'arrêter [la réforme judiciaire] et de trouver une solution à cette situation dangereuse le plus tôt possible."
La veille, 37 pilotes réservistes sur les 40 que compte le 69e escadron de chasse de l'armée de l'air israélienne ont annoncé qu'ils ne participeraient pas à l’entraînement programmé mercredi, en signe de protestation contre la réforme judiciaire. Les pilotes ont fait part de leur décision aux chefs de l'armée de l'air et au commandant de leur escadron. Ils ont déclaré qu'au lieu de s'entraîner, ils organiseront un débat sur la question devant les bureaux du gouvernement. Jeudi dernier, 260 économistes avaient publié une lettre similaire dans laquelle ils informaient le gouvernement des conséquences néfastes sur l'économie israélienne que pourrait avoir la réforme judiciaire.