"Sans armée forte et unie, Israël ne survivra pas comme Etat" (chef d'état-major)
"L'armée israélienne est forte grâce à son peuple, nous n'avons pas d'autre nation et nous n'avons pas d'autre armée"
Le chef d'état-major de l'armée israélienne, le général Herzi Halevi, a déclaré dimanche que Tsahal a été sérieusement affecté par les appels des réservistes à mettre fin à leur service volontaire pour protester contre le projet du gouvernement visant à réformer le système judiciaire, dans une missive adressée à ses troupes.
"Nous avons agi pour tenir l'armée israélienne à l'écart du débat, mais en raison de son intensité dans la société israélienne, nous y avons été entraînés, et la cohésion de l'armée en a souffert", a déclaré le chef d'état-major, M. Halevi. "Il est de notre devoir d'empêcher ces fissures de s'élargir", a-t-il ajouté, précisant qu'il ne parlera pas du débat sur la réforme. "Le rôle de Tsahal est de protéger le pays, y compris de permettre un débat dans des conditions sûres", a-t-il martelé, soulignant que les
"fissures" au sein de l'armée "sont dangereuses". "Une troupe au sol peut penser à tort qu'un pilote de l'armée de l'air ne l'aidera pas à cause du débat ; et un pilote peut penser à tort qu'il n'a pas besoin de se préparer et de rester prêt au combat, alors qu'en réalité, on pourrait avoir besoin de lui bientôt", a expliqué M. Halevi.
"Même s'il y a un débat, la cohésion au sein de l'armée est de la plus haute importance", a-t-il poursuivi, rappelant que servir est "une obligation et un grand privilège" pour les forces permanentes et les forces de réserve. "Personne n'a le droit de refuser de servir, ni de ne pas se présenter à son poste ou de refuser un ordre", a-t-il affirmé. "Sans armée unie dans cette région du monde, Israël ne survivra pas comme Etat", a-t-il averti.
"L'armée israélienne est forte grâce à son peuple, nous n'avons pas d'autre nation et nous n'avons pas d'autre armée", a lancé M. Halevi. "Il n'est pas trop tard pour réparer les dommages causés à Tsahal. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons maintenir le rôle de Tsahal dans la défense du pays et la garantie de son existence", a-t-il conclu.
"Il n'est pas besoin d'être chef d'état-major pour voir que nous courons à une catastrophe sécuritaire. Benjamin Netanyahou restera peut-être dans l'Histoire comme celui qui a précipité Israël dans le chaos sécuritaire", a alerté ce dimanche matin Raphaël Jérusalmy, ancien officier du renseignement militaire à i24NEWS.