Israël: qui est Yair Golan, "héros du 7 octobre", élu président du Parti travailliste avec 95,15% ?
Le 7 octobre, le "traitre de gauche" est devenu un héros national. Grâce à sa parfaite connaissance du territoire, il est parvenu à secourir un grand nombre de ces jeunes qui avaient fui Nova
Mardi soir, l'ancien député Yair Golan a été élu président du Parti travailliste avec 95,15% des voix. Au total, 31 353 membres du parti ont voté, soit 60,6% des adhérents.
Dans son discours de victoire, Golan a déclaré : "Ce soir, nous présentons l'alternative au gouvernement le plus raté de l'histoire d'Israël. [...] Israël doit changer de direction et immédiatement." Il a promis que le parti serait "un foyer pour ceux qui se battent pour une démocratie saine".
S'engageant à unir la gauche israélienne, l'ancien chef d'état-major adjoint de Tsahal, Yair Golan, avait lancé dès le début de sa campagne une violente attaque contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ses alliés d'extrême droite qualifiés de "messianiques".
Ancien commandant du front nord et de l'arrière de Tsahal, Golan, 61 ans, aujourd'hui général de réserve, a été écarté du poste de chef d'état-major de Tsahal en 2018 après un discours dans lequel il comparait la montée de l'extrême droite en Israël à celle qui s'était déroulée en Europe dans la période précédant l'Holocauste.
Mais le 7 octobre, le "traitre de gauche" est devenu un héros national. Ce matin-là, alerté par son fils, il récupéré une arme, des cartouches, un casque et une veste de protection avant de partir vers le sud. Grâce à sa parfaite connaissance du territoire, il parvient à secourir un grand nombre de ces jeunes qui avaient fui à pied et qui se cachaient dans les champs, aidé par les messages de localisation WhatsApp qui lui sont transmis.
Vice-ministre de l'Économie pendant la coalition éphémère dirigée par Naftali Bennett et Yair Lapid, et ancien député de Meretz, il avait tenté sans succès de prendre la direction du parti. L'urgence de la situation l'aurait dit-il à nouveau poussé vers la politique. La présidente sortante du Parti travailliste, Merav Michaeli, et le chef de l'opposition, Yair Lapid, ont félicité Golan pour sa victoire. Lapid a souligné qu'"Israël a besoin de représentants publics patriotes, amoureux du pays comme Golan".