L’ex-otage Alon Ohel émeut le gala du Centre médical Rabin avec une performance musicale
"Jouer devant un public est pour moi une joie immense et un élément essentiel de ma guérison. Monter sur scène ce soir, c’est ma victoire"


L’ancien otage Alon Ohel a offert dimanche soir un moment chargé d’émotion lors du gala annuel des Amis du Centre médical Rabin. Aux côtés de son frère Ronen, il a interprété "Banu Le’kan" de David Broza, l’un au piano, l’autre à la guitare, leurs voix se mêlant en parfaite harmonie.
L’événement mettait à l’honneur l’équipe médicale qui accompagne Ohel depuis son retour en Israël et joue un rôle central dans sa réhabilitation. Sur scène, le jeune homme a confié combien cette prestation représentait pour lui bien plus qu’un simple numéro musical : "Jouer devant un public est pour moi une joie immense et un élément essentiel de ma guérison. Monter sur scène ce soir, c’est ma victoire."
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Il y a environ une semaine, Alon Ohel avait raconté dans une interview à N12 les violences extrêmes qu’il a subies lors du massacre du 7 octobre et durant sa captivité à Gaza : menaces, harcèlement sexuel, opérations médicales sans anesthésie et blessures graves.
Le jour de l’attaque, il s’était réfugié avec d’autres participants du festival Nova dans un abri, où les terroristes du Hamas ont jeté plusieurs grenades. Hersh Goldberg-Polin, plus tard enlevé puis assassiné en détention, avait tenté de renvoyer l’une d’elles, en vain. L’explosion a grièvement blessé Ohel à l’œil et arraché la main de Goldberg-Polin.
Transporté à Gaza alors qu’il était quasiment aveugle et souffrait atrocement, Ohel a subi un traitement brutal. Il a décrit une opération réalisée sans anesthésie, les cris étant interdits : une expérience qu’il qualifie d’humiliante et déshumanisante.
De retour en Israël, il a été pris en charge au Centre médical Rabin, où il a reçu de nouvelles interventions chirurgicales et un suivi médical intensif. Aujourd’hui, malgré les séquelles, Ohel affirme vouloir avancer : "À Gaza, on m’a volé ma liberté, mes droits et mes mouvements. Mais on ne m’a pas enlevé le droit de choisir d’être un vainqueur."