Manifestations devant les domiciles de ministres : le "Conseil d'Octobre" réclame une commission d'enquête
"Aujourd'hui, le Premier ministre demande à la Knesset d'approuver la transformation de l'enquête sur le 7 octobre en farce politique"


Les familles du "Conseil d'Octobre" et divers militants se sont rassemblés mercredi matin devant les domiciles de ministres et de députés pour exiger la création d'une commission d'enquête d'État. Cette mobilisation intervient alors que la Knesset doit voter dans la journée sur le projet de loi de la coalition instaurant une commission d'enquête gouvernementale.
Les manifestants se sont notamment réunis devant la résidence du président de la Knesset, Amir Ohana, à Tel Aviv, ainsi que devant les domiciles des ministres Yoav Kisch à Hod Hasharon, Yariv Levin à Modiin et Amichai Chikli à Hanaton. Des heurts ont éclaté entre familles endeuillées, militants et policiers devant la maison du ministre Gideon Saar à Ness Ziona.
Shami Calderon, dont le neveu Ofer Calderon a survécu à la captivité, s'est exprimé devant le domicile de Kisch : "Je suis vétéran de la guerre de Kippour, et quelques mois seulement après la fin de cette guerre, une commission d'enquête d'État a été créée, alors que nous étions encore mobilisés dans le Sud. Je fais entendre le cri du peuple d'Israël. La commission veut examiner comment nous en sommes arrivés là, et maintenant il faut parvenir à la vérité".
Dans un communiqué, le "Conseil d'Octobre" a dénoncé "la manœuvre la plus cynique et dangereuse depuis la catastrophe" : "Aujourd'hui, le Premier ministre demande à la Knesset d'approuver la transformation de l'enquête sur le 7 octobre en farce politique. La commission de blanchiment qu'il promeut est un écran de fumée destiné à dissimuler les échecs de la direction, pas à révéler la vérité".
L'organisation a ajouté : "Ceux qui voteront aujourd'hui en faveur participent à la réécriture de l'histoire, à l'effacement des responsabilités et au piétinement de la mémoire des victimes. Les députés savent parfaitement que la vérité ne fait peur qu'à ceux qui ont échoué. S'ils choisissent le blanchiment, ils choisissent d'être le bouclier humain de ceux qui ont abandonné l'État".