Romi Gonen brise le silence sur les violences sexuelles subies en captivité à Gaza
Après l’agression la plus grave, l’un de ses bourreaux l’a menacée directement : "Il a pointé une arme sur ma tête et m’a dit que si je parlais, il me tuerait", a-t-elle confié


Ancienne otage du Hamas, Romi Gonen a livré pour la première fois un témoignage public bouleversant sur les sévices qu’elle a subis durant sa captivité. Dans une interview diffusée dans l’émission d’investigation "Uvda" sur la chaîne israélienne Keshet 12, elle a décrit un calvaire marqué par des violences sexuelles répétées et des menaces de mort.
Romi Gonen a évoqué la question que, selon elle, beaucoup se posent sans oser la formuler. Elle a expliqué que le silence autour des agressions sexuelles tient souvent à la peur d’entendre une réponse insoutenable. Elle a ensuite révélé avoir été agressée à plusieurs reprises sur une longue période par deux terroristes du Hamas.
Elle a notamment raconté qu’après l’agression la plus grave, l’un de ses bourreaux l’a menacée directement : "Il a pointé une arme sur ma tête et m’a dit que si je parlais, il me tuerait", a-t-elle confié à l’antenne.
Le témoignage de Romi Gonen a suscité une vive émotion en Israël. Le président Isaac Herzog a réagi en saluant son courage, évoquant un récit "qui brise le cœur". Dans un message publié après la diffusion de l’interview, il a dénoncé "l’enfer de violences sexuelles" et la tentative systématique de destruction psychologique infligée par le Hamas aux otages. Il a souligné la nécessité de faire entendre cette histoire partout, afin que nul n’oublie ce que les otages ont enduré.
La mère de Romi, Meirav Leshem Gonen, a également pris la parole sur les réseaux sociaux. Elle a décrit sa fille comme "un rayon de lumière", affirmant qu’elle a retrouvé la vie grâce à la solidarité de la société israélienne. Elle a ajouté que, malgré l’horreur traversée, sa fille se tient aujourd’hui debout, déterminée à montrer que le Hamas ne parviendra ni à briser ni à diviser le peuple israélien.