Une victoire sur l'horreur : les anciens otages Ilana Gritzewsky et Matan Zangauker se fiancent
Einav Zangauker, la mère de Matan, a annoncé la nouvelle sur X dans la nuit de dimanche à lundi, accompagnée d'un message émouvant : "Ma photo de victoire"


Matan Zangauker a demandé hier soir sa compagne Ilana Gritzewsky en mariage, tous deux anciens otages du Hamas. Une histoire d'amour qui a survécu à 738 jours de cauchemar.
C'est sur le réseau social X qu'Einav Zangauker, la mère de Matan, a annoncé la nouvelle dans la nuit de dimanche à lundi, accompagnée d'un message émouvant : "Ma photo de victoire".
Le couple s'était rencontré sur leur lieu de travail et était ensemble depuis plus d'un an lorsqu'ils ont été enlevés ensemble du kibboutz Nir Oz le 7 octobre 2023. Ilana a été libérée lors du premier échange d'otages en novembre 2023, puis a mené un combat inlassable aux côtés de la famille de Matan pour obtenir sa libération. Son attente a pris fin en octobre dernier, après 738 jours de captivité.
https://x.com/i/web/status/2005431312866517185
Ce post ne peut être affiché car les cookies pour les réseaux sociaux sont désactivés. Vous pouvez les réactiver en cliquant sur .
En août dernier, Ilana Gritzewsky s'est exprimée devant le Conseil de sécurité des Nations unies, dénonçant l'indifférence des organisations internationales face aux crimes du Hamas. "Enfant au Mexique, j'ai appris à croire aux droits humains, à l'Unicef, à la Croix-Rouge. Aujourd'hui, je me demande : où étaient ces organisations quand j'en avais le plus besoin ?"
Son témoignage a révélé des violences sexuelles terrifiantes : "J'ai entendu des terroristes approcher en hurlant, puis ils m'ont attrapée par les cheveux, frappée au ventre, jetée contre le mur. Ils m'ont touchée partout, m'ont jetée sur une moto. En route vers Gaza, quand ils ont commencé à me toucher et à me harceler sexuellement, je me suis évanouie. Pour le Hamas, j'étais un trophée. Je me suis réveillée à Gaza, entourée de terroristes. J'ai supplié qu'ils ne me violent pas, je leur ai dit que j'avais mes règles. Cela les a fait partir. Je ne sais pas ce qu'ils ont fait à mon corps pendant que j'étais inconsciente."
Elle a également reconstitué les événements tragiques du kibboutz : "Nous nous sommes réveillés aux sirènes. Matan retenait la porte du refuge de toutes ses forces jusqu'à ce que les terroristes la défoncent. Je l'ai perdu en un instant. Pendant 55 jours de captivité, j'ai perdu 12 kilos, sans médicaments, sans douches, sous une terreur psychologique constante."
Einav Zangauker, la mère de Matan, est devenue l'une des voix les plus critiques envers le gouvernement et un symbole du combat des familles d'otages. En août, deux mois avant la libération de son fils, elle avait déclaré lors d'une manifestation : "Mon Matan vit une Shoah. Si l'accord précédent n'avait pas échoué, ils seraient déjà rentrés. Des Juifs, nos frères, ont la peau sur les os à cause de la politique. Nous avons tout essayé sauf une chose : un accord global pour cesser les combats. Le gouvernement israélien n'a jamais proposé un tel accord."