Israël refuse la libération d'un journaliste membre du Hamas en grève de la faim

La Cour suprême israélienne a décidé mercredi le maintien en détention du journaliste palestinien Mohammed al-Qiq, accusé par le Shin Bet (service de sécurité intérieure) d'être un membre actif de l'organisation terroriste palestinienne Hamas, malgré la détérioration de son état après 63 jours de grève de la faim.

La plus haute instance judiciaire israélienne, saisie par l'avocat du prisonnier, a indiqué qu'elle suivrait l'évolution de son état au jour le jour et statuerait sur une éventuelle remise en liberté en fonction de cet état.

Selon l'avocat, "son état de santé est très mauvais. Il peut mourir à tout moment".

M. Qiq, 33 ans, reporter de la chaîne saoudienne Al-Majd, a été arrêté le 21 novembre chez lui en Cisjordanie, et placé mi-décembre en détention administrative, régime qui permet la détention sans inculpation pour des périodes de six mois renouvelables.

Le prisonnier a cessé de s'alimenter le 25 novembre et dénonce les mauvais traitements qu'il dit avoir subi, ainsi que son placement en détention administrative.

M. Qiq a déjà été emprisonné et condamné en 2008 à 16 mois de prison pour appartenance à un organisme affilié au Hamas.

La cour a estimé que, "tant qu'il est conscient, tant qu'il est en mesure de s'opposer si on le soigne ou si on le nourrit de force, les juges n'interviendront pas", a dit son avocat Jawal Boulos aux journalistes.