Normalisation diplomatique : l'Arabie saoudite aurait cessé les négociations avec Israël

Selon Riyad, la nature "extrémiste" du gouvernement israélien "saborde toute possibilité de rapprochement avec les Palestiniens, et donc avec les Saoudiens"
L'Arabie Saoudite a informé l'administration Biden de sa décision d'arrêter les pourparlers visant à normaliser les relations avec Israël, selon une déclaration d’un responsable israélien au sein du bureau du Premier ministre, rapportée par le média arabe Elaph.
Selon cette information non confirmée officiellement, Riyad a transmis un message via les États-Unis, expliquant que la nature "extrémiste" du gouvernement de droite israélien dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahou "saborde toute possibilité de rapprochement avec les Palestiniens, et donc avec les Saoudiens". Le site arabophone précise que l'Arabie Saoudite a été dissuadée de conclure un éventuel accord de paix en raison de l'"acceptation" par Netanyahou des demandes formulées par des personnalités comme le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, considérés par les Saoudiens comme "extrêmement à droite".
La semaine dernière, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré que l'Arabie Saoudite avait fait savoir à l'administration Biden que la résolution des questions palestiniennes était cruciale pour tout accord de normalisation avec Israël. "Il est clair, d'après ce que nous entendons des Saoudiens, que si ce processus doit avancer, la question palestinienne sera très importante également", a-t-il déclaré dans une interview accordée au podcast Pod Save the World.
Antony Blinken a ajouté que la normalisation d'Israël avec le monde arabe et "tous les efforts en cours pour améliorer les relations entre Israël et ses voisins ne peuvent pas se substituer à la résolution des différends entre Israël et les Palestiniens". Selon lui, cela doit impliquer une solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Le mois dernier, le ministre des Affaires étrangères Eli Cohen avait indiqué dans une interview à Elaph que la "question palestinienne n'était pas un obstacle à la paix".