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Menaces iraniennes contre Israël : le brouillage GPS activé dans le centre du pays
Le brouillage, déjà effectif depuis des mois dans le nord du pays, a pour but de parasiter les drones et missiles guidés par GPS envoyés sur Israël

La cybersécurité nationale d’Israël a étendu jeudi le brouillage GPS dans tout le pays, notamment dans le centre, en prévision d’éventuelles attaques de représailles menées par l’Iran après l’élimination imputée à Israël de plusieurs responsables militaires de Téhéran en Syrie. Le brouillage, déjà effectif depuis quasiment le début de la guerre dans le nord d'Israël, a pour but de parasiter les drones et missiles guidés par GPS envoyés sur l'État hébreu.
Le brouillage, qui n'est pas permanent et peut varier au cours de la journée et de la position géographique, a été mis en place dès le début de la semaine dans la région d’Eilat et dans l’Arava, située le long de la frontière avec la Jordanie, entre la ville de la pointe sud d’Israël et la mer Morte. Puis, jeudi matin, dans la région de Tel Aviv. Les applications de navigation telles que Waze, Moovit ou Google Maps ne permettent plus de se géolocaliser avec la même efficacité, et l’utilisateur peut se voir détecté à Beyrouth, au Liban.
"Waze fonctionne très bien et nous sommes fiers de cette application israélienne", a ironisé l'ancien chef de la cybersécurité israélienne, Yigal Unna, dans le magazine Défense sur i24NEWS. "Mais c'est vrai que la semaine dernière, je suis allé à Nazareth avec Waze et il m'a félicité pour être arrivé à l'aéroport de Beyrouth. La réalité est que nous voulons éloigner les missiles et drones ennemis au-delà de notre frontière. Ce n'est pas une attaque, c'est une défense et c'est dans notre intérêt", a-t-il précisé.
Ces mesures interviennent après les menaces lancées par le président iranien Ebrahim Raïssi qui a assuré mercredi à l'issue d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani, que "l'attaque [attribuée à Israël contre une antenne de l'ambassade de l'Iran à Damas] ne resterait pas sans réponse. Israël paiera un lourd tribut pour son crime terroriste", a-t-il ajouté. Jeudi, le guide suprême iranien Ali Khamenei a lui aussi menacé Israël en publiant un tweet en hébreu : "Avec l'aide de Dieu, nous amènerons les sionistes à se repentir de leur crime d'agression contre le consulat iranien à Damas". "Cette année, le Quds Day (Jour de Jérusalem) sera un cri international contre le régime sioniste usurpateur", a-t-il écrit dans un autre tweet.
Les réservistes israéliens de l'armée de l'air ont eux été rappelés en urgence mercredi : "Les Iraniens aiment les symboles étatiques, par exemple ils pourraient frapper le ministère de la Défense ou des Affaires étrangères, mais aussi les bases militaires aériennes en Israël qui peuvent constituer des cibles. Leur objectif serait d'empêcher Israël d'utiliser son aviation pour riposter au Sud-Liban", explique Jacques Neriah, ancien officier des renseignements militaires.
