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Qatargate : Betsalel Smotrich réclame de lourdes peines de prison pour toute collaboration avec Doha
"Le Qatar est un État terroriste, un soutien du terrorisme qui finance le terrorisme"


Le ministre israélien des Finances, Betsalel Smotrich, a vivement réagi aux révélations liées au Qatargate, lors de la conférence nationale de l’éducation organisée par la yeshiva et le centre d’oulpan Bnei Akiva, en partenariat avec Makor Rishon. Interrogé par le journaliste Yishai Shnerb, le chef du parti Sionisme religieux a dénoncé ce qu’il a qualifié de "folie absolue" et appelé à des sanctions pénales exemplaires.
"Le Qatar est un État terroriste, un soutien du terrorisme qui finance le terrorisme", a affirmé Smotrich, rappelant son opposition de longue date à toute levée ou assouplissement de sanctions à l’encontre de Doha. Selon lui, le Qatar porte une lourde responsabilité dans les capacités du Hamas et dans les événements du 7 octobre. "Il devrait être condamné sans ambiguïté", a-t-il insisté.
Évoquant la possibilité que des personnes liées au bureau du Premier ministre aient travaillé pour le Qatar pendant la guerre, Smotrich s’est montré particulièrement sévère : "Si des individus corrompus ont œuvré pour le Qatar durant le conflit, ils doivent être cloués au pilori public et passer de très nombreuses années derrière les barreaux. C’est quelque chose de terrible et d’abject."
Le ministre a toutefois tenu à défendre le Premier ministre Benjamin Netanyahou, avec lequel il affirme avoir été en contact étroit tout au long des deux dernières années de guerre. "Je le dis de manière responsable : je n’ai pas le moindre doute sur le fait que le Premier ministre agit avec une profonde crainte de sa responsabilité historique", a déclaré Smotrich, assurant n’avoir jamais rencontré certaines figures citées dans l’affaire, notamment Feldstein, et ignorer leur degré de proximité avec le chef du gouvernement.
Concernant Yonatan Urich, Smotrich s’est montré plus prudent, indiquant ne pas être en mesure de confirmer ou d’infirmer son implication. Il a néanmoins souligné la gravité extrême de la situation si des "éléments douteux" ont réussi à s’infiltrer au cœur de l’appareil gouvernemental. "Quiconque travaille pour un État ennemi doit être traité comme un criminel de guerre. Il n’existe pas de mots pour décrire à quel point c’est méprisable et grave", a-t-il martelé.
Smotrich a enfin appelé à une enquête approfondie sur les faits révélés, se disant choqué par les correspondances publiées. Il a conclu en réaffirmant sa confiance totale dans les intentions du Premier ministre, qu’il décrit comme agissant "à 100 % pour le bien public et par souci sincère de l’intérêt national".