Israël: mouvement de grève national pour dénoncer les violences faites aux femmes
De nombreuses manifestations ainsi qu’un important mouvement de grève ont été lancés mardi matin dans des dizaines de localités israéliennes pour dénoncer les violences faites aux femmes, en hausse dans l’Etat hébreu cette année.
A Tel-Aviv, des centaines de paires de chaussures de couleur rouge sang ont été disposées sur la place du théâtre HaBima en souvenir des victimes féminines décédées après avoir été battues.
https://twitter.com/i/web/status/1069861413429096448
Ce post ne peut être affiché car les cookies pour les réseaux sociaux sont désactivés. Vous pouvez les réactiver en cliquant sur .
Environ 200 hommes et femmes se sont rassemblés sur la place de la municipalité de Beer Sheva pour un rassemblement de protestation, a indiqué le quotidien Ynet.
Au sein du campus de l’Université hébraïque de Jérusalem, les noms des femmes assassinées étaient affichés sur des chaises et il était écrit, entre autres, "Ici, Job ne siégera plus", en référence au prophète juif biblique, a rapporté le journal israélien.
Des dizaines de travailleuses et travailleurs de la municipalité de Hadera, ainsi que des représentantes d'organisations féminine de la ville, ont pris part à un mouvement silencieux de 24 minutes, commémorant les 24 femmes assassinées depuis le début de l'année en Israël.
Les organisateurs de cette journée de protestation ont d’ailleurs appelé tous les participants au mouvement à faire de même à 10h, dans les rues, sur les grandes places, au sein des bureaux ou durant les manifestations.
Plusieurs routes majeures ont également été bloquées par les participants aux rassemblements, un peu partout dans le pays.
Plusieurs municipalités israéliennes, entreprises et groupes féministes avaient indiqué samedi qu'ils soutiendraient cette journée de grève, qui avait été annoncée en réaction aux décès de deux adolescentes, retrouvées mortes après avoir été battues la semaine dernière.
Cependant, la Commission de la Fonction publique, le ministère des Finances et le Centre des administrations locales ont précisé que les femmes grévistes devraient prendre un jour de congé pour s’absenter ou que cette journée non-travaillée serait déduite de leur salaire.
En réponse, plusieurs administrations ont informé les travailleurs qu’ils ne seraient pas en mesure de subventionner ce jour de grève.
Malgré cette annonce, dans de grandes entreprises israéliennes telles que Banque HaPoalim, SuperPharm, Pelephone ou encore Google et Facebook, les travailleurs souhaitant s’absenter pour dénoncer les violences faites aux femmes pourront le faire, sur le compte de leur entreprise.
https://twitter.com/i/web/status/1069676879660105728
Ce post ne peut être affiché car les cookies pour les réseaux sociaux sont désactivés. Vous pouvez les réactiver en cliquant sur .
Si un mouvement national a été organisé mardi, de nombreux événements se sont d’ores et déjà déroulés au cours des jours passés. Lundi, l'eau des fontaines de plusieurs villes israéliennes a été colorée en "rouge sang" par des militants du groupe Lotem, une organisation de lutte contre "le terrorisme de genre".
L'objectif était de montrer "les conséquences sanglantes" de la recrudescence de la violence à l'égard des femmes en Israël selon le groupe. En 2018, 24 adolescentes ou femmes sont décédées suite à des violences à leur encontre. Depuis l'année 2011, ce chiffre n'avait jamais été aussi élevé.
https://twitter.com/i/web/status/1069676879660105728
Ce post ne peut être affiché car les cookies pour les réseaux sociaux sont désactivés. Vous pouvez les réactiver en cliquant sur .