Brigitte Macron traite de "sales connes" des militantes féministes ayant interrompu un spectacle d’Ary Abittan
Une vidéo révélée lundi montre la première dame soutenir l’humoriste en coulisses, suscitant l’indignation d’élues et de collectifs féministes.


Brigitte Macron se retrouve au cœur d’une polémique après la diffusion, lundi, d’une vidéo dans laquelle elle qualifie de « sales connes » des militantes féministes ayant perturbé la veille un spectacle d’Ary Abittan aux Folies Bergère. Selon les images publiées par Public, la première dame, venue assister à la représentation dimanche avec sa fille Tiphaine Auzière, apporte son soutien à l’humoriste en coulisses. Quand celui-ci confie « j’ai peur », elle répond en souriant : « S’il y a des sales connes, on va les foutre dehors… surtout des bandits masqués. »
La veille, quatre militantes du collectif #NousToutes avaient interrompu le spectacle, masquées et brandissant des pancartes à l’effigie d’Abittan avec la mention « violeur ». Elles scandaient « Abittan violeur » avant d’être évacuées. Le collectif dénonce la programmation de l’artiste, malgré sa mise hors de cause judiciaire : en 2021, l’humoriste avait été accusé de viol par une jeune femme. Trois ans d’enquête ont abouti à un non-lieu, confirmé en appel en janvier 2025, mais son retour sur scène suscite toujours la contestation.
Les propos de Brigitte Macron ont immédiatement déclenché des réactions politiques. Sur X, la députée LFI Sarah Legrain a fustigé « une insulte aux féministes mobilisées », rappelant qu’« un non-lieu n’efface pas la parole d’une femme ».
Interrogé par l’AFP, l’entourage de la première dame a tenté d’apaiser les tensions, assurant qu’il ne fallait voir dans ses mots « qu’une critique de la méthode radicale » employée par des militantes venues « masquées » pour perturber un spectacle. « Brigitte Macron n’approuve pas cette méthode », précise la même source, tout en réaffirmant son soutien à la liberté artistique.