Messages antisémites à Pessac : deux étudiants exclus d’une résidence universitaire
Des propos appelant explicitement à l’extermination des Juifs ont été diffusés sur un groupe WhatsApp d’une résidence universitaire à Pessac.


Selon les informations d’Europe 1, deux étudiants ont été exclus d’une résidence universitaire à Pessac, près de Bordeaux, après la diffusion de messages antisémites d’une extrême violence sur un groupe WhatsApp réunissant les résidents d’une cité universitaire du Crous.
Les faits remontent au début du mois de novembre. Sur cette messagerie collective, plusieurs propos appelant explicitement à l’extermination des Juifs ont été publiés. L’un des auteurs écrivait notamment : « J’espère devenir président, je ferai le double du génocide de 39-45 », tandis qu’un autre affirmait : « Il n’y aura plus de juifs, je vais exterminer tous les juifs », évoquant également son intention d’acheter Mein Kampf.
Alertée, la direction du Crous de Bordeaux-Aquitaine a saisi les autorités judiciaires, conformément à l’article 40 du Code de procédure pénale, et transmis un signalement au parquet. La cellule de lutte contre la radicalisation de la préfecture de la Gironde a également été mobilisée, et les établissements d’enseignement supérieur concernés ont été informés, précise Europe 1.
Deux étudiants, formellement identifiés comme auteurs des messages, ont été convoqués. En concertation avec le Crous et le rectorat, le Crous a décidé leur exclusion immédiate de la résidence universitaire. L’organisme a condamné « avec la plus grande fermeté » ces propos, rappelant son opposition à toute forme de discrimination ou de violence.
Le parquet de Bordeaux confirme l’ouverture d’une enquête pour menaces de mort réitérées en raison de la religion et provocation publique à la discrimination. L’université de Bordeaux a par ailleurs convoqué une commission disciplinaire, qui devra statuer sur les sanctions académiques à venir.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte de recrudescence des actes antisémites dans le milieu universitaire, après des incidents récents signalés notamment à la Sorbonne.