Serge Klarsfeld propose à Emmanuel Macron de conduire une manifestation contre l’antisémitisme
Relayée jeudi son fils Arno Klarsfeld, cette démarche intervient dans un contexte de recrudescence des actes antijuifs dans l'Hexagone.


Dans une publication diffusée jeudi sur le réseau social X, Arno Klarsfeld a révélé une initiative portée par son père, Serge Klarsfeld, président des Fils et Filles des Déportés Juifs de France et figure centrale du combat pour la mémoire de la Shoah. M. Klarsfeld a proposé au président de la République de prendre la tête d’une grande manifestation contre l’antisémitisme, qui pourrait se tenir le 27 janvier prochain, date de la commémoration internationale de la mémoire des victimes de la Shoah.
https://x.com/i/web/status/1999141842181353838
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Le choix de cette date revêt une forte portée symbolique. Le 27 janvier marque l’anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau et constitue une journée dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah et à la lutte contre l’antisémitisme. En suggérant une mobilisation nationale à cette occasion, Serge Klarsfeld entend inscrire ce combat dans une continuité mémorielle et républicaine, alors que les actes antisémites connaissent une recrudescence préoccupante en France.
Selon Arno Klarsfeld, le cabinet de l’Élysée a indiqué qu’il prenait « bonne note » de cette proposition. Il a également rappelé que le chef de l’État faisait de la lutte contre l’antisémitisme « un marqueur fort de son action », qualifiant ce phénomène de « fléau abject », aux « multiples visages », et en nette progression.
Serge Klarsfeld, dont le père, Arno Klarsfeld, a été arrêté par la Gestapo en 1943 puis assassiné à Auschwitz, a consacré sa vie à la défense de la mémoire des déportés juifs de France et à la traque des criminels nazis, aux côtés de son épouse Beate Klarsfeld. Par cette démarche, il appelle aujourd’hui à un signal politique fort, incarné au plus haut niveau de l’État, face à une haine qu’il juge incompatible avec les valeurs républicaines.