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Réforme judiciaire : Maurice Lévy appelle Benjamin Netanyahou à trouver un consensus
"Il y a une véritable fracture qui est en train de s'opérer dans la société israélienne"
"Monsieur Netanyahou, ne soyez pas le premier ministre qui va réaliser le rêve de vos ennemis", a titré Maurice Lévy, président du conseil de surveillance du groupe Publicis, dans une tribune publiée dans le journal Le Monde. Selon Maurice Lévy, l’Etat d’Israël, embourbé dans une réforme de la justice qui ne convainc pas, s'expose à une fracture de la communauté nationale comme de la diaspora, et à l’affaiblissement de ses positions diplomatiques et économiques. Il a fait part de ses inquiétudes ce mercredi soir sur le plateau des GGMO sur i24NEWS.
"Il suffit de regarder ce qu'il se passe tous les jours en Israël, il suffit de lire la presse internationale, il suffit de regarder ce que disent les juifs de la diaspora américaine qui sont très actifs et qui sont beaucoup moins silencieux que les juifs de France... Il y a une véritable fracture qui est en train de s'opérer dans la société israélienne", a déclaré M. Lévy.
"Cette réforme inquiète car elle donne un sentiment de déséquilibre", a-t-il affirmé en évoquant le soutien croissant des démocrates aux Etats-Unis aux Palestiniens.
La tribune, traduite en anglais, sera publiée jeudi dans le Jerusalem Post. "Je ne crois pas que ma voix apportera beaucoup, mais c'est l'accumulation des voix qui peut faire prendre conscience à un certain de nombre de personnes, et à Netanyahou en particulier, qu'il y a un risque qui devrait être mesuré", a-t-il affirmé, en appelant le Premier ministre israélien à trouver un consensus, et "quelque chose qui soit plus équilibré".
Un cri du cœur
"Je me suis gardé jusqu'à présent de prendre la parole en ce qui concerne la politique israélienne, mais comme il s'agit d'un Etat que je chéris, pour lequel j'ai une relation affective extrêmement forte, et pour lequel je fais ce que je peux notamment sur le plan économique, je parle. Il est important de dire que cette mesure peut avoir des conséquences", a poursuivi le Président du conseil de surveillance de Publicis.
"L'Etat d'Israël doit à Maurice Lévy une immense dette de reconnaissance. Il a fait des choses incroyables pour notre pays. S'il s'exprime de cette manière, ça ne vient pas d'une volonté de critiquer mais c'est un cri du cœur par rapport à un pays qu'il aime", a commenté Daniel Shek, l'ex-ambassadeur d'Israël en France.