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L'Espagne interdit l'entrée sur son territoire à Betsalel Smotrich et Itamar Ben Gvir
La décision s'inscrit dans une stratégie plus large de pression sur Israël menée par l'exécutif de Pedro Sanchez


L'escalade diplomatique entre Madrid et Jérusalem a franchi un nouveau palier ce mardi. Le gouvernement espagnol a annoncé l'interdiction d'entrée sur son territoire de deux ministres israéliens : Bezalel Smotrich (Finances) et Itamar Ben-Gvir (Sécurité nationale). Cette mesure fait écho aux sanctions déjà prises par le Royaume-Uni et d'autres pays occidentaux contre ces deux responsables politiques ces derniers mois. Ben Gvir aussitôt réagi à cett mesure, écrivant en espagnol sur son compte X : "Vous laissez entrer les Gazaouis, mais pas moi".
La décision espagnole s'inscrit dans une stratégie plus large de pression sur Israël menée par l'exécutif de Pedro Sanchez. Lundi déjà, Madrid avait rappelé son ambassadrice en Israël, Ana Maria Solomon Perez, pour des "consultations", marquant une dégradation notable des relations bilatérales.
Pedro Sanchez ne s'est pas arrêté là. Après que Jérusalem eut annoncé lundi matin des sanctions contre plusieurs ministres espagnols accusés de propos "violemment anti-israéliens", le Premier ministre espagnol a haussé le ton. Il a déclaré que son pays allait "augmenter la pression" sur Israël par plusieurs biais : interdiction aux navires et avions transportant des armes vers Israël de faire escale dans les ports espagnols ou de pénétrer dans l'espace aérien national, renforcement de l'aide à l'Autorité palestinienne et à l'UNRWA, embargo sur les marchandises produites en Judée-Samarie.
Ces mesures visent, selon les mots de Sanchez, à "mettre fin au génocide à Gaza" dans le contexte des opérations militaires israéliennes dans l'enclave palestinienne.
La riposte israélienne ne s'est pas fait attendre. Le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar a vertement critiqué Pedro Sanchez, l'accusant de mener "une politique anti-israélienne hostile, avec un discours violent et haineux". Il est allé jusqu'à qualifier la démarche espagnole d'"antisémite" et a suggéré que le dirigeant espagnol cherchait à "détourner l'attention du public de ses scandales de corruption interne".