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La page Wikipédia en anglais consacrée à Israël affirme désormais que l’État hébreu "commet un génocide" à Gaza
Un rapport de l’Anti-Defamation League publié en mars 2025, identifie une trentaine de contributeurs accusés d’introduire des biais antisémites et anti-israéliens de manière répétée


La page Wikipédia en anglais consacrée à Israël affirme désormais de manière catégorique que l’État hébreu "commet un génocide contre les Palestiniens à Gaza". Cette formulation suscite une vive controverse, en l’absence de consensus juridique international sur une telle qualification.
Cette modification a été introduite le 11 décembre et n’a pas été annulée malgré de longs débats entre contributeurs. Elle figure dès l’introduction de l’article, dans l’un des passages les plus visibles et les plus consultés.
Avant ce changement, le texte mentionnait que les pratiques israéliennes faisaient l’objet d’accusations de crimes contre l’humanité et de génocide de la part d’organisations de défense des droits de l’homme et de responsables de l’ONU, sans présenter ces accusations comme des faits établis. La nouvelle version va beaucoup plus loin, affirmant qu’à la suite des attaques du 7 octobre 2023, Israël aurait commencé à "commettre un génocide" à Gaza, avec un lien direct vers une page intitulée "Génocide à Gaza".
Cette page spécifique a elle aussi été critiquée, y compris par le fondateur de Wikipédia, Jimmy Wales, qui a estimé qu’elle ne respectait pas les standards de neutralité de l’encyclopédie. Dans une interview accordée en novembre, il a appelé à une correction urgente du contenu.
La controverse intervient dans un contexte de surveillance accrue de Wikipédia. En août, la commission de la Chambre des représentants américaine chargée du contrôle et de la réforme gouvernementale a ouvert une enquête sur de possibles influences étatiques ou militantes dans les articles liés à Israël. Cette initiative s’appuie notamment sur un rapport de l’Anti-Defamation League publié en mars 2025, qui identifie une trentaine de contributeurs accusés d’introduire des biais antisémites et anti-israéliens de manière répétée et coordonnée.