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Tony Blair écarté du futur "conseil de paix" de Trump sur Gaza après des réserves des États arabes et musulmans
Alors que le plan Trump peine à se concrétiser, l’ancien Premier ministre britannique pourrait toutefois conserver une fonction stratégique au sein du dispositif post-guerre.


Tony Blair ne siégera finalement pas au “conseil de paix” imaginé par Donald Trump pour superviser l’après-guerre à Gaza. Selon plusieurs sources proches du dossier, des États arabes et musulmans ont exprimé de fortes réserves quant à la nomination de l’ancien Premier ministre britannique, alors qu’il était jusqu’ici le seul nom publiquement évoqué par Washington.
Lors de l’annonce de son plan en 20 points pour mettre fin au conflit entre Israël et le Hamas, Donald Trump avait qualifié Blair de « quelqu'un de très bien », et ce dernier s’était dit prêt à servir. Mais son image reste profondément dégradée au Moyen-Orient depuis son soutien indéfectible à l’invasion de l’Irak en 2003, ce qui a suscité des réticences, notamment sur le risque d’une marginalisation palestinienne dans la gouvernance envisagée.
Donald Trump avait d’ailleurs reconnu en octobre qu’il voulait vérifier que Blair serait « acceptable pour tout le monde ».
Tony Blair, qui travaillait depuis plus d’un an sur des scénarios pour Gaza via son institut, ne siègera finalement pas au conseil. Selon un proche, l’organe sera constitué de chefs d’État en exercice, tandis que Blair pourrait rejoindre un comité exécutif plus restreint, aux côtés de Jared Kushner et de l’homme d’affaires Steve Witkoff, ainsi que de responsables arabes et occidentaux.
Ce comité, dirigé par Nickolay Mladenov, ancien envoyé de l’ONU et ex-ministre de la Défense bulgare, serait chargé de la coordination avec un comité technocratique palestinien destiné à gérer le quotidien à Gaza.
Mais l’ensemble du dispositif reste flou. Aucun pays ne s’est encore engagé à participer à la force de stabilisation annoncée, dont le mandat et la structure ne sont pas définis. Et la question du désarmement du Hamas demeure entière, l’organisation refusant pour l’instant toute capitulation exigée par le plan Trump.