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Sydney : les services de renseignement australiens avaient enquêté sur l’un des auteurs de l’attaque de Hanouka
Naveed Akram, 24 ans, était soupçonné de liens avec une cellule locale de l’organisation État islamique (EI), sans toutefois être considéré à l’époque comme une menace imminente.


Les services de renseignement intérieurs australiens, l’ASIO, avaient examiné il y a six ans le profil de l’un des auteurs de l’attentat meurtrier de Bondi Beach, a révélé la chaîne publique ABC. L’homme, Naveed Akram, 24 ans, était soupçonné de liens avec une cellule locale de l’organisation État islamique (EI), sans toutefois être considéré à l’époque comme une menace imminente.
Dimanche, Naveed Akram et son père, Sajid Akram, 50 ans, ont ouvert le feu sur une célébration de Hanoucca à Bondi Beach, tuant quinze personnes lors de l’un des attentats antisémites les plus meurtriers commis en Australie. Le père a été abattu lors d’un échange de tirs avec la police, tandis que le fils, grièvement blessé, demeure hospitalisé sous surveillance policière.
Selon ABC, l’ASIO avait commencé à suivre Naveed Akram après l’arrestation, en juillet 2019, d’Isaac El Matari, un terroriste de l’EI condamné à sept ans de prison pour avoir planifié une insurrection et s’être autoproclamé « commandant de l’EI en Australie ». Les enquêteurs estiment que Naveed Akram entretenait des liens étroits avec El Matari et d’autres membres de cette cellule djihadiste de Sydney, tous condamnés depuis pour des infractions terroristes.
Des perquisitions ont été menées au domicile familial de Bonnyrigg, dans le sud-ouest de Sydney, ainsi que dans un logement Airbnb à Campsie, où les deux hommes séjournaient. Les enquêteurs affirment que les assaillants avaient prêté allégeance à l’EI. Deux drapeaux de l’organisation ont été découverts dans leur véhicule à Bondi Beach, dont l’un était visible sur le capot.
Le directeur général de l’ASIO, Mike Burgess, a reconnu qu’« un de ces individus était connu de nos services », tout en précisant qu’il ne figurait pas parmi les menaces prioritaires. Une réévaluation des procédures est en cours.
La police a également confirmé que Sajid Akram détenait légalement une licence d’armes à feu depuis dix ans et possédait six armes, toutes récupérées sur les lieux. Les autorités ont lancé l’opération « Shelter », mobilisant plus de 300 policiers pour sécuriser les lieux de culte à travers le pays.