L’UNRWA accuse Israël d’avoir saisi ses biens à Jérusalem
La police israélienne affirme pour sa part qu’il s’agit d’une procédure de « recouvrement de dette » liée au non-paiement de la taxe municipale.


L’UNRWA a dénoncé lundi une intervention de la police israélienne dans son complexe de Jérusalem, au cours de laquelle des agents municipaux ont saisi meubles, ordinateurs et divers équipements. Selon son chef, Philippe Lazzarini, le drapeau de l’ONU a même été retiré puis remplacé par un drapeau israélien. Persona non grata en Israël, Lazzarini n’était pas sur place, mais plusieurs témoins ont confirmé les faits.
La police israélienne affirme pour sa part qu’il s’agit d’une procédure de « recouvrement de dette » liée au non-paiement de la taxe municipale et que sa présence visait à sécuriser l’opération. L’UNRWA conteste catégoriquement : « Nous n’avons aucune dette envers la municipalité », assure Jonathan Fowler, porte-parole de l’agence. Selon la direction de l’UNRWA en Judée-Samarie, l’organisation est exemptée de ce type de taxes en vertu du droit international et de la législation israélienne appliquant la Convention générale de 1946 sur les privilèges et immunités de l’ONU.
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L’UNRWA dénonce une mesure « politique ». Le complexe de Jérusalem n’est plus occupé par les employés depuis janvier, à la suite de l’interdiction de l’agence en Israël.
Créée en 1949, Israël accuse certains des employés de l'organisation d’avoir participé à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. L’ONU a reconnu avoir renvoyé neuf salariés susceptibles d’être impliqués, tout en indiquant ne pas avoir pu authentifier les renseignements fournis par Israël.