Le chef d’état-major appelle à une refonte profonde des pratiques internes du renseignement militaire
Lors d’un congrès du renseignement militaire, le chef d’état-major israélien a appelé à une remise en question en profondeur des pratiques internes du renseignement.


Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Eyal Zamir, a appelé à un changement en profondeur des pratiques internes du renseignement militaire, lors de sa participation au congrès annuel de la Division de la recherche du renseignement (Aman), organisé sous le thème « Regarder vers l’avenir ».
S’exprimant devant les cadres du renseignement, en présence du chef d’Aman, le général de division Shlomi Binder, ainsi que des commandants de la division en service actif et en réserve, Eyal Zamir a dressé un constat sans détour. « Nous avons opéré ces deux dernières années sur tous les fronts et nous traversons une période charnière marquée par une transition stratégique majeure », a-t-il déclaré.
Reconnaissant explicitement les défaillances du 7 octobre, le chef d’état-major a affirmé que la Division de la recherche « n’a pas rempli sa mission ni assumé pleinement sa responsabilité » à cette date. Il a toutefois salué les résultats obtenus depuis, tout en soulignant que les enquêtes internes mettent en évidence la nécessité d’un processus d’apprentissage et de correction « profond et durable ».
Selon lui, un changement est déjà engagé, touchant aux pratiques internes du renseignement militaire, aux modes d’action, au dialogue entre les différents échelons hiérarchiques et à la formation des officiers. « Le professionnalisme, le doute et la pluralité des points de vue doivent constituer un pilier central du travail du renseignement », a-t-il insisté, appelant les commandants à orienter, challenger et approfondir les analyses.
Dans un contexte de conflit multi-fronts toujours actif, Eyal Zamir a exhorté le renseignement militaire à poursuivre ses efforts afin de fournir des alertes de qualité et d’empêcher toute répétition d’événements similaires à ceux du 7 octobre. « Les défis restent nombreux, mais je vous fais confiance », a-t-il conclu.