Netanyahou doute de la capacité d’une force internationale à désarmer le Hamas
Des déclarations qui interviennent au moment où s’ouvrent des négociations cruciales sur l’avenir du territoire et le rôle des acteurs internationaux.


S’exprimant devant les ambassadeurs israéliens réunis à Jérusalem, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a exprimé dimanche son scepticisme quant à la capacité d’une force multinationale à désarmer le Hamas dans la bande de Gaza, tout en assurant que cette étape cruciale aurait lieu “quoi qu’il arrive”.
Cette prise de position intervient alors que la première phase du cessez-le-feu touche à son terme et que débute la réflexion sur la phase deux, définie dans le plan en 20 points présenté par le président américain Donald Trump. Celui-ci prévoit un retrait progressif de l’armée israélienne, l’installation d’un corps technocratique palestinien et le déploiement d’une force internationale de stabilisation.
Netanyahou a souligné que si cette force pourrait accomplir certaines missions, elle pourrait ne pas être en mesure d’imposer le désarmement complet du Hamas. “Il y a des tâches qu’elle peut accomplir, d’autres qu’elle ne peut peut-être pas accomplir — peut-être même la principale”, a-t-il déclaré, tout en répétant que le désarmement se ferait “par la voie facile ou la voie difficile”.
La question reste au cœur des négociations. Le Hamas refuse de se défaire de son arsenal, mais un responsable, Bassem Naim, a évoqué la possibilité de “geler” les armes pour plusieurs années, refusant en revanche que des forces étrangères opèrent à l’intérieur des territoires palestiniens.
Lors d’une conférence de presse plus tôt avec le chancelier allemand Friedrich Merz, Netanyahu a affirmé qu’il discuterait de la suite du plan avec Trump lors de sa visite prochaine à Washington, assurant que les transformations stratégiques provoquées par la guerre ont renforcé la position d’Israël.
“Israël est plus fort que jamais”, a-t-il insisté, évoquant une puissance militaire, économique et diplomatique accrue depuis le 7 octobre 2023. Selon lui, cette force est devenue un levier central pour ouvrir de nouvelles opportunités régionales, notamment dans les discussions de normalisation.